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Critique de paulmaugendre


Lors d'une vérification surprise d'identité dans le métro, Peter Warren, détective privé franco-américain, est intrigué par le comportement d'un adolescent qui tient un sac plastique dans une main, comme s'il transportait toute sa fortune dedans. Ce gamin, il est sûr de l'avoir déjà vu.

Il le suit jusqu'en proche banlieue et reconnaît enfin Roland, un des mômes qui participent de temps à autre aux matchs de foot organisés sous la houlette de Jean-Marc, éducateur social. Roland qui a été surnommé la Feignasse pour son peu d'empressement à taper dans la balle. Warren le hèle et Roland prend la poudre d'escampette alors qu'il allait jeter son sac dans une poubelle. Il le rattrape enfin mais le sac est vide. Devant l'insistance de Warren, Roland avoue qu'il trimbalait un flingue. Il l'a balancé par dessus le mur de l'enceinte mais les recherches effectuées n'aboutissent à rien.

Même quand Jean-Marc et ses footeux sont appelés à la rescousse. Warren est persuadé que l'arme ne s'est pas volatilisée pour tout le monde. Un qui est embêté c'est Roland, qui va devoir rendre des comptes à son employeur, car il sert régulièrement d'intermédiaire. Et un 357 Magnum, ce n'est pas du petit calibre. Warren ne désarme pas et en vadrouillant le soir dans la cité il empêche un des gamins, qui a récupéré l'arme, de s'approprier la recette d'une supérette. Mais ce n'est qu'un épisode car le gamin disparaît, tandis que Roland va devoir rétrocéder, par cas de force majeure, l'appartement trois pièces qu'il habitait au grand dam de ses voisins qui le convoitait. Quant à Warren il tombe sur des cadavres qu'il aurait préféré rencontrer vivants.

G. Morris-Dumoulin, qui a fait les beaux jours de la collection Un Mystère aux Presses de la Cité, puis celle de Spécial Police au Fleuve Noir, était un écrivain éminemment populaire, possédant plusieurs flèches à son arc littéraire, puisqu'il a aussi bien écrit des romans noirs, policiers, d'espionnage et de science fiction, qu'il a débuté comme traducteur, qu'il a rédigé un livre de souvenirs, le Forçat de l'Underwood chez Manya, l'auteur nous prouvait si besoin en était que le talent ne s'effrite pas avec l'âge. Devant l'agression, sympathique mais hargneuse des jeunes auteurs actuels, il démontrait qu'il avait encore quelque chose à dire, à écrire, et que sa vision du monde n'était pas forcément celle d'un rétrograde. Un roman qui fleure bon les années 60, mais dans lequel G. Morris-Dumoulin s'intègre à notre époque, époque qu'il analyse parfois avec causticité.

Mais G. Morris-Dumoulin est décédé le 10 juin 2016.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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