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Critique de Crossroads


Exit Boris Vian, bonjour Vernon Sullivan.

Première image, un orchestre de jazz si cher à Boris.
La soirée semble ronronner devant le peu de clients présents dans la salle.
Dan, le videur, sait déjà comment tout cela va finir.
Comme tous les soirs.
En mise sur orbite bien musclée.
Cinq ans que ça dure.
Cinq ans que ce sang-mêlé prend un malin plaisir à évacuer les blancs sans formule de politesse préalable.
Cinq ans à redouter que des origines qu'il s'est échiné à dissimuler ne soient révélées au grand jour.

Dan porte sa couleur de peau comme une malédiction.
Un métis à la peau blanche, aussi excitant que déroutant.

Vernon Sullivan va partir de ce postulat pour, une fois encore, échafauder un récit qui ne manquera pas de se faire démonter par une critique bien-pensante.

Sexe, drogue, violence, meurtre, le menu ne fait pas dans le régime minceur et présente toutes les caractéristiques de l'outrage sciemment commis dans le seul et jubilatoire but de frapper les esprits.
Ce serait sous-estimer la puissance réflexive d'un tel ovni et les affres de questionnement suscités par une parenté non assumée dans un contexte politico-social alors relativement peu enclin à vous dérouler le tapis rouge. Ce qui, au vu des dernières infos, semble avoir bien peu changé.

Portés par un graphisme rétro et nerveux, ces morts procurent un réel bon moment tout en interpellant le quidam sur la condition peu enviable d'homme de couleur contrarié en territoire hostile.

Merci à Babelio et aux éditions Glénat.
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