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Critique de Ogusta


Je tiens, avant toute chose, à remercier les éditions le passager clandestin pour leur confiance et pour l'envoie de ce petit livre lors de l'opération "Mass critique" de février 2016.

Au court d'un essai relativement court, mais dense, Stéphane Lavignotte, (journaliste et pasteur, diplômé de sciences politiques) nous présente différents textes de Serge Mosvici, engagé en politique à la fin des années 70 et uniquement pour les municipales, il est un des premiers théoriciens français de l'écologie. le livre s'intéresse à sa conception des minorités actives et aux rôles qu'elles pourraient avoir dans un changement de société.

Un sujet très actuel ! Pour qui a vu ou lu, le documentaire Demain, de Cyril Dion, on est en plein dedans. Les mouvements agissant en marge de la majorité comme les fermes urbaines, les agroécologistes, les alter mondialistes, les végétariens ou végans (je parle pour moi) peuvent-ils changer le monde ? J'aimerais le croire et apparemment Serge Moscovici semble d'accord.

L'ouvrage revient d'abord sur la vie de ce dernier, ses engagements politiques, sa décision de quitter les Verts dès qu'ils se lancent dans une tentative de gouvernement, (1992 avec Jospin), ses ouvrages, son travail en ethnologie et auprès des Universitaires. Il semblerait presque que Moscovici ait choisi la minorité active comme mode d'action. Ensuite, Stéphane Lavignotte nous présente quelques extraits des textes majeurs sur les minorités subversives et sur l'écologie, subversive aussi.

Je suis étonnée de voir combien ce discours est d'actualité 40 ans plus tard. Je suis bien placée pour l'analyser, car ce parcours couvre ma vie. Née aux prémices de l'écologie, j'en expérimente aujourd'hui la nécessité. J'avoue que certaines phrases de cet homme éclairé m'ont rassurée. Il n'est pas toujours facile de faire partie d'une minorité. Savoir que la moquerie de la majorité, n'est qu'un signe d'influence, encourage et conforte. Je suis donc ravie d'avoir reçu ce récit, il tombe à pic !

Venons-en aux points négatifs. Ils sont rares, mais constituent un frein pour des gens moins concernés par le sujet ou moins lecteurs. Entre autres, le propos me paraît parfois difficile à suivre et les textes de Moscivici n'auraient pas besoin de commentaires, le langage doctoral ne pousse pas toujours à continuer. On se noie légèrement. Une chose est certaine : ça donne envie de lire le réenchantement du monde paru en 2002...

Pour finir, le format du livre est parfait, bravo aux éditions du Passager clandestin, il est beau, simple, maniable et se place bien face aux tablettes et autres qui servent désormais beaucoup pour lire les essais, notamment parce qu'ils permettent de passer d'un passage au suivant dans un ordre aléatoire en zappant quelques paragraphes à l'envie...
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