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Critique de jcjc352


Honnête ce livre écrit par un honnête écrivain sans doute mais pourtant qui ne mérite pas un prix prestigieux car des honnêtes livres il y en a
Bien écrit, à une époque où l'écriture, en général, prévalait sur l'imagination, il mélange de belles descriptions bucoliques de la nature lorraine qui comme elle reviennent cycliquement , de belles descriptions du monde paysan , pêcheurs, vignerons, un bon aperçu du travail à la campagne et des conditions de vie, de saisissants portraits de personnage dont Poloche le pochard et ancien soldat , la vieille Dorothée, d' honnêtes descriptions de fêtes avec leurs petites traditions étonnantes venues du fond des âges et une romance dont on sent depuis le début que cela ne va pas faire.
Donc pour le suspense c'est pas ça!
D'un coté Pierre qui a goûté au fruit défendu, la ville et ses filles, beau gosse et fort en gueule de l'autre une jeune fille Marthe bien naïve et bêtement énamouré à s'en altérer la santé. Vous voyez le topo ?
Malheureusement cette maladie d'amour n'est pas partagée ou plutôt Pierre a d'autres soucis et d'autres ambitions que d'attendre le départ à la retraite du garde champêtre, père de sa Dulcinée et d'être maître d'un beau trousseau et d'un bel intérieur douillet. Pierre n'est pas Don Quichotte Il et « l'amour fou » connaît pas trop . Il étouffe et a quand, même un bon mépris pour les campagnardes un peu nigaudes. Il a plus de Julien Sorel que de l' Ugolin Marthe ne sait que perpétuer la tradition et propose une voie toute tracée, c'est comme ça : elle c'est plutôt mémé cornemuse !
Et puis comme beau gosse il ne manque pas de belles délurées , de belles jeunesses (et comme le dit un personnage - J' voudrais bien que les puces de mon lit soient faites comme ça.)pour le solliciter. Il y en faut pas beaucoup pour que Dulcinée s'efface de son souvenir surtout lorsqu'il est loin des yeux
Et donc ça va pas le faire je le répète!
Un rythme lent et cyclique comme les saisons, une psychologie assez rudimentaire comme le monde paysan, un enracinement des personnages figés dans la tradition et une inaction, entrecoupée de scènes de fêtes un peu plus vivantes quoique convenues, un peu dure a supporter et ce malgré l'issue prévisible de l'histoire.

On peut reprocher cette issue prévisible mais ce style était fréquent à cette époque bien que toujours en vogue pour certains mauvais écrivains ceux à l'eau de rose qui bénéficient toutefois de «happy end», là ce ne sera pas le cas.
Cette façon de traînailler est irritante et n'apporte rien à l'histoire en fin de compte On n' a envie non pas d'avoir de l'empathie pour Marthe , un peu ça va mais pas trop longtemps mais on préfère de dire à Pierre «mon bonhomme Va, cours, vole, et fait ta vie car on en a qu'une!»
Je m'en veux d'être aussi insensible mais Émile m'y a poussé.
Voilà à lire quand même car c'est un prix Goncourt mais c'est vrai on s'ennuie quand même un peu
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