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Critique de paroles


Jefferson le hérisson est soupçonné du meurtre de son coiffeur, monsieur Edgar, blaireau de son état. Mais c'est une terrible erreur judiciaire. Et pour prouver son innocence, il va devoir mener l'enquête lui-même, aidé pour cela de son ami de toujours, Gilbert le cochon. Mais le plus difficile à faire comprendre à sa communauté, c'est que le meurtre a été commis par des humains. Pourquoi ?

Dans le monde de Jefferson, les animaux côtoient les humains. Ils se fréquentent à l'occasion mais leurs relations ne sont pas franchement amicales. Ils vivent donc côte à côte, mais dans deux mondes séparés par une frontière. Déjà toute une symbolique mise en place par l'auteur.
De plus, ce texte est une vraie dithyrambe contre l'élevage industriel des animaux de boucherie et les abattoirs.
Le message est donc donné aux jeunes lecteurs pour les faire réfléchir sur la cause animale, les conditions d'exploitation des animaux de boucherie et notre alimentation.

Alors si l'histoire prend le tournant du roman policier, elle est loin d'en maîtriser les atouts. C'est long, poussif, verbeux. Et j'ai eu bien du mal à accompagner mon petit Théo dans cette lecture. Pourtant, je garde en mémoire des romans éblouissants de cet auteur de littérature jeunesse, plusieurs fois primé, comme « L'enfant océan » ou « La rivière à l'envers ». Mais il faut croire ici, qu'emporté par son fougue pour la défense animale, Jean-Claude Mourlevat ait oublié son lectorat et se soit tourné vers une harangue qui manque foncièrement de subtilité.
D'aucuns diront qu'il a fait le job, il a enfoncé le clou ! Soit ! Mais le prosélytisme n'est pas une méthode de vente que j'affectionne, même si ici il peut trouver sa place.

Cependant, je vous dois un aveu :
Si cette lecture ne m'a pas enchantée, il n'en a pas été de même pour Théo (onze ans). Il a beaucoup aimé cette histoire pour son suspens et surtout pour la solidarité qui a émané du groupe pour sauver le présumé-coupable.
C'est difficile de ne plus avoir onze ans !
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