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Critique de nekomusume
Lui, homme d'affaire lié à son blackberry 24h sur 24, ne mesure la vie qu'à l'aulne des risques qu'il prend (saut à l'élastique en parachute, moto…) mais en parfaite maitrise, se retrouve tétraplégique pour avoir traversé une rue du centre de Londres sous une pluie battante. L'ironie du sort….
Elle, jeune fille d'une petite ville, « légère en matière grise », pas très jolie, au style vestimentaire « bien à elle », se retrouve au chômage du jour au lendemain et obligée d'accepter n'importe quel travail.
Le destin, ou plutôt l'agence pour l'emploi, va réunir ses deux personnages que rien ne prédestinait à faire se rencontrer.
Et là, la claque ! Alors surtout ne faites pas comme moi, lisez le d'une traite, bloquez vous un après-midi, un weekend si nécessaire et ne le lâchez pas. À chaque fois que j'ai été obligée d'interrompre ma lecture, çà n'a été qu'à regret, obligée de m'arracher le livre des mains, parce que sinon je me disais toujours, juste quelques pages encore…
Et pourtant voilà bien un livre que je n'aurai pas acheté : collection romance, critiques annonçant qu'il faut prévoir ses mouchoirs…. En fait non ce n'est pas du tout çà ! Oui il y a une histoire d'attachement profond entre deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer, mais je ne suis pas sûre que ce soit réellement le plus important dans ce livre. Et s'il faut prévoir ses mouchoirs, ce n'est pas seulement sur une histoire d'amour impossible que l'on sera amené à s'apitoyer.
Pour moi il y a plus que çà dans ce livre :
Roman initiatique, puisque Lou évoluera tout au long du livre : Will permettra à la jeune femme de s'ouvrir au monde, à une autre façon de regarder la vie aussi, il lui permettra de prendre son envol et de quitter sa petite vie étriquée. Il lui redonnera confiance en elle et la libérera de sa famille.
Roman sur le handicap, sur la dignité de vie de ces personnes totalement dépendantes, sur la possibilité de choisir sa façon de mourir. Toujours de façon respectueuse mais aussi lucide, la vie de Will est décrite de la façon dont n'importe quel néophyte en relation avec une personne handicapée la percevait, la prise de conscience des difficultés quotidiennes qu'ils doivent surmonter pour le moindre geste qui nous semble anodin. Ayant travaillé avec des enfants handicapés, ayant une personne handicapée dans ma famille proche, j'ai retrouvé toutes les petites incivilités, tous les regards, tous les obstacles que l'on doit affronter dès que l'on tente d'avoir la moindre activité.
Roman sur l'euthanasie (dieu que je déteste ce mot !), sur l'accompagnement de la fin de vie, sur le regard que les proches peuvent poser sur lui, sur les arguments des patients eux-mêmes, sur ce qui pousse quelqu'un à choisir cette voix… plaidoyer pour la dignité jusque dans ses derniers instants.
Et pourtant malgré tout cela, roman drôle, tendre, léger parfois, sur un amour qui se découvre petit à petit, sur la possibilité d'aimer quelqu'un de différent, d'une manière différente aussi.
Les personnages sont particulièrement bien brossés, attachants, ils évoluent conjointement. le style d'écriture est simple mais efficace, je n'aurai qu'une critique, c'est au sujet des chapitres dont Lou n'est pas la narratrice. Je n'ai pas compris l'intérêt de faire intervenir de cette façon certains personnages secondaires. Etait-ce une façon de mieux les comprendre ? Pour donner un avis extérieur sur Lou afin de mieux la cerner ? Ou pour faire diminuer l'intensité dramatique du récit ? Toujours est-il que cela m'a coupé parfois dans mon élan. Notamment le dernier d'entre eux, qui fait intervenir Treena et décrit Lou à son retour de voyage avec un détachement assez froid par rapport à l'intensité du moment.
En conclusion, vous voulez rire ? Pleurer ? Frémir ? Espérer ? Moi, j'ai ressenti tout cela avec ce livre, Alors lisez-le !
Et un grand merci à Babelio et à Milady Romance pour m'avoir fait cadeau de ce merveilleux moment de lecture.
Elle, jeune fille d'une petite ville, « légère en matière grise », pas très jolie, au style vestimentaire « bien à elle », se retrouve au chômage du jour au lendemain et obligée d'accepter n'importe quel travail.
Le destin, ou plutôt l'agence pour l'emploi, va réunir ses deux personnages que rien ne prédestinait à faire se rencontrer.
Et là, la claque ! Alors surtout ne faites pas comme moi, lisez le d'une traite, bloquez vous un après-midi, un weekend si nécessaire et ne le lâchez pas. À chaque fois que j'ai été obligée d'interrompre ma lecture, çà n'a été qu'à regret, obligée de m'arracher le livre des mains, parce que sinon je me disais toujours, juste quelques pages encore…
Et pourtant voilà bien un livre que je n'aurai pas acheté : collection romance, critiques annonçant qu'il faut prévoir ses mouchoirs…. En fait non ce n'est pas du tout çà ! Oui il y a une histoire d'attachement profond entre deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer, mais je ne suis pas sûre que ce soit réellement le plus important dans ce livre. Et s'il faut prévoir ses mouchoirs, ce n'est pas seulement sur une histoire d'amour impossible que l'on sera amené à s'apitoyer.
Pour moi il y a plus que çà dans ce livre :
Roman initiatique, puisque Lou évoluera tout au long du livre : Will permettra à la jeune femme de s'ouvrir au monde, à une autre façon de regarder la vie aussi, il lui permettra de prendre son envol et de quitter sa petite vie étriquée. Il lui redonnera confiance en elle et la libérera de sa famille.
Roman sur le handicap, sur la dignité de vie de ces personnes totalement dépendantes, sur la possibilité de choisir sa façon de mourir. Toujours de façon respectueuse mais aussi lucide, la vie de Will est décrite de la façon dont n'importe quel néophyte en relation avec une personne handicapée la percevait, la prise de conscience des difficultés quotidiennes qu'ils doivent surmonter pour le moindre geste qui nous semble anodin. Ayant travaillé avec des enfants handicapés, ayant une personne handicapée dans ma famille proche, j'ai retrouvé toutes les petites incivilités, tous les regards, tous les obstacles que l'on doit affronter dès que l'on tente d'avoir la moindre activité.
Roman sur l'euthanasie (dieu que je déteste ce mot !), sur l'accompagnement de la fin de vie, sur le regard que les proches peuvent poser sur lui, sur les arguments des patients eux-mêmes, sur ce qui pousse quelqu'un à choisir cette voix… plaidoyer pour la dignité jusque dans ses derniers instants.
Et pourtant malgré tout cela, roman drôle, tendre, léger parfois, sur un amour qui se découvre petit à petit, sur la possibilité d'aimer quelqu'un de différent, d'une manière différente aussi.
Les personnages sont particulièrement bien brossés, attachants, ils évoluent conjointement. le style d'écriture est simple mais efficace, je n'aurai qu'une critique, c'est au sujet des chapitres dont Lou n'est pas la narratrice. Je n'ai pas compris l'intérêt de faire intervenir de cette façon certains personnages secondaires. Etait-ce une façon de mieux les comprendre ? Pour donner un avis extérieur sur Lou afin de mieux la cerner ? Ou pour faire diminuer l'intensité dramatique du récit ? Toujours est-il que cela m'a coupé parfois dans mon élan. Notamment le dernier d'entre eux, qui fait intervenir Treena et décrit Lou à son retour de voyage avec un détachement assez froid par rapport à l'intensité du moment.
En conclusion, vous voulez rire ? Pleurer ? Frémir ? Espérer ? Moi, j'ai ressenti tout cela avec ce livre, Alors lisez-le !
Et un grand merci à Babelio et à Milady Romance pour m'avoir fait cadeau de ce merveilleux moment de lecture.
