La Nuit du bûcher est une lecture âpre. Il y a une forme d'acharnement à suivre cet inquisiteur espagnol s'initier aux méthodes et pratiques de ses confrères romains, jusqu'à l'exécution de Giordanno Bruno. C'est étourdissant et implacable. Pour renforcer la sensation d'étouffement, il y a peu de respiration, pas de chapitres. La mise en abîme est telle qu'on se sent solidaire des hérétiques, prisonnier d'un système où le fait même d'être accusé rend coupable. Il est alors tentant de chercher des analogies dans ce schéma de pensée totalitaire et ceux du XXème siècle, mais malheureusement la fin du roman - décevante - invite à la prudence sur ce terrain.
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