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Critique de colimasson


Bien sûr, qui peut vraiment comprendre ce que veut dire là Mrozek, qui parle des états d'âmes d'un ancien stalinien qui a balancé son meilleur ami, tout ça dans l'espoir de recevoir le flot d'amour promis par le Petit Père ? C'était la belle époque, on croyait avoir enfin rencontré le grand amour et la promesse d'un monde meilleur. On était prêt à zigouiller quiconque semblait sceptique.
« Pour ne pas voler, on en arrive parfois à tuer. A ce moment-là, la honte est moins grande, mais le péché bien plus grand ».
Et puis, la lune de miel passe, le plein soleil de midi frappe à nouveau et ça brûle les yeux : on se rend compte qu'en fait de Priape on a épousé Buzz l'éclair, et le petit Père n'était peut-être qu'une petite pute. Bref, quand on a cessé d'idéaliser l'autre à travers soi, on rentre au bercail la queue entre les jambes, pensant aux amis qu'on a reniés, aux projets qu'on a abandonnés, aux valeurs qu'on a sacrifiées, tout ça pour plaire à quelqu'un qui ne pouvait pas tenir ses promesses.


Il s'avère que Bartodziej, comme fou amoureux de Staline, a dénoncé Anatol pour plaire au régime. Les années ont passé, Barto s'imagine qu'Anatol est bel et bien mort. D'ailleurs, il vit avec son fantôme, c'est vous dire (et ça ne fait pas du bien). Et là, un beau jour, il apprend qu'Anatol est toujours bien vivant, en fait. Je ne sais plus trop pourquoi, mais ils décident de se rencontrer à nouveau.


Ce n'est pas peu intéressant. Même si vous n'avez jamais aimé Staline, il suffit que vous ayez tué (au moins symboliquement) quelqu'un une fois dans votre vie pour que cette pièce vous remue un brin.
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