Réparer les femmes

Il ne s'agit clairement pas du genre d'ouvrage qu'on lit pour son style, mais pour la force et l'acuité des témoignages. Julien Oeuillet use la métaphore de l'opposition entre blanc et noir et force l'opposition entre athée et catholique : le plus important est l'amitié entre deux grands professionnels et l'amour et l'empathie qu'ils mettent au service des femmes mutilées du Kivu. Certaines scènes décrites relèvent de l'insoutenable et ne peuvent pas être lues par tous et toutes, mais elles ne sont pas gratuites : il est important de voir la situation décrite par des personnes qui oeuvrent à son amélioration. La description de l'approche "holistique" de la réparation est aussi très intéressante.