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Critique de Yvan_T


"Demian", le deuxième volet de cette trilogie, confirme tout le bien de l'excellente mise en place du tome précédent.

Au niveau du scénario, David Muñoz livre à nouveau de l'excellent boulot. Il y a d'abord la petite Sarah qui, au fil des pages, va percer les secrets de cette demeure que ses jeunes camarades surnomment "Le manoir des murmures" et ainsi fournir de nombreuses réponses aux questions soulevées lors du premier volet. Il y a ensuite cette évasion qui permet de quitter le huis clos installé par cet ancien associé de Guillermo del Toro sur "L'échine du diable", tout en conservant une ambiance oppressante. Il faut dire que l''environnement glacial de l'Europe de l'Est, et la ville de Prague en particulier, se prêtent parfaitement au développement de ce récit bercé par le mythe du vampire. Et finalement, il y a cette intrigue imprégnée d'étrange et de fantastique, bercée par des conflits par-delà les siècles et centrée autour de transformation d'humains en lycanthropes. Des thèmes usés jusqu'à la corde par les séries d'épouvante, mais revisités à travers le regard d'enfants. le fait de choisir des enfants pour héros permet ainsi de combiner la férocité des monstres à l'innocence des enfants. Dans ce second volet, la jeune héroïne va d'ailleurs être confrontée à un dilemme cornélien et se retrouver au centre d'une guerre que se livrent vampires, monstres et humains depuis la nuit des temps.

Si au niveau du graphisme, c'était surtout le mélange entre l'aspect horrifique du sujet et le côté enfantin des héros qui caractérisait le tome précédent, c'est maintenant au niveau du bestiaire impressionnant que Tirso (Marshall, L'oeil du diable) parvient à étaler tout son talent. le style dynamique et vif du dessinateur espagnol est d'ailleurs mis en valeur lors des nombreux affrontements mêlant homme-lézard, vampires, loups et autres monstres. Ajouter à cela la colorisation sombre et en parfaite adéquation avec ce milieu hostile de Javi Montes, ainsi qu'un découpage cinématographique brillant, qui repose probablement également sur l'expérience cinématographique de David Muñoz, et vous obtenez une oeuvre 100% ibérique de grande qualité.

A lire !
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