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Critique de vibrelivre


En l'absence de Blanca/ En ausencia de Blanca
Antonio Muñoz Molina
Roman
Traduit de l'espagnol par Philippe Bataillon
Seuil, 2004, 125p

C'est un livre court qui vaut et par sa construction et par l'idée. Il présente un personnage routinier, Mario, sans fantaisie, rentrant chez lui presque toujours à la même heure à deux minutes près, qui vivra par deux fois des événements incroyables.
Ce sont les années 80, en Andalousie. Lui, un fils de paysan qui fut fiancé et qui aurait dû vivre un avenir prévisible, tombe par hasard sur une jeune femme ravagée par l'alcool et la drogue. Il tombe fou amoureux, l'aide à se reconstruire. Elle, est de famille bourgeoise et s'intéresse à l'art. Lui s'ennuie aux vernissages, à l'opéra, n'aime pas les artistes, d'autant moins que chacun d'eux, avec sa femme exaltée, est une menace pour lui, pour son couple.
Un jour, sa femme disparaît ; quand elle revient, ce n'est pas elle, il s'en aperçoit à plusieurs détails. Mais il finira par s'habituer à cette autre.
C'est l'histoire d'un grand amour impossible qui fut possible quelques années. L'amour était-il partagé ? Les deux personnages n'étaient-ils pas trop différents l'un de l'autre ? La fin est étrange et laisse planer un mystère, un doute, des doutes même au moins.
C'est un homme qu'on voit penser, qui se voit lucidement -un fonctionnaire mental- qui nourrit un amour passionnel pour sa femme, amour fragile qui menace de s'écrouler, et qui s'écroule presque fatalement.
Le récit se sert de flash-backs qui racontent le passé de Mario, le passé de l'amour, et qui débouche sur un après surprenant. On a affaire aux seules pensées de Mario, narrateur à la troisième personne, qui n'a peut-être pas tout vu, tout compris.
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