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Critique de marina53


Lorsque Sauveur Saint-Yves ouvre la porte de son cabinet, certains ont un mouvement de surprise tant le bonhomme, du haut de son 1,90m pour 80 kg et de sa couleur de peau, noire, en impose. Défilent au fil des jours des enfants et des adolescents dont l'homme a à coeur de s'occuper. Il traque les blessures, à l'âme et au corps, pour certains, de ces jeunes emplis de mal-être. Que ce soit Margaux qui se taillade les bras, Gabin que la maman dépressive peine à éduquer, Ella, phobique scolaire, qui peine à être soi, ou encore Lucile, Marion et Élodie, trois soeurs qui souffrent de leur nouveau schéma familial. Heureusement, Sauveur est là pour les écouter. Mais, visiblement, l'homme, qui a perdu sa femme il y a 5 ans, est plus démuni lorsqu'il s'agit de s'occuper de son fils de 8 ans, Lazare. Souvent livré à lui-même, le petit garçon, par une porte dérobée, ne perd pas une miette de ce qui se confie au cabinet...


Ça se bouscule à la porte de Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien. Il faut dire qu'avec un tel prénom, ses patients ont grand espoir de l'être, sauvé. Chaque adolescent qui entre dans ce cabinet a quelques soucis, des bleus a l'âme ou au coeur. Que ce soit la phobie scolaire, l'énurésie, le mal-être ou encore la dépression, ce cher docteur a bien du travail. Marie-Aude Murail dépeint, avec finesse et, à la fois, avec gravité et légèreté, les blessures et les bobos de chacun. Que ce soient les patients ou Sauveur lui-même. D'origine martiniquaise, veuf, il a quitté, avec son fils, Lazare, son île pour la métropole. Peu à peu se dessine son passé et les mystères se lèvent. Chaque personnage apporte du souffle à ce premier tome prometteur. Des personnages très attachants qui, pour certains, se dévoilent au fil des rendez-vous hebdomadaires, et d'autres que l'on suit quotidiennement, notamment Lazare et son meilleur ami, Paul. Il se dégage, de ce roman, beaucoup d'humanité et de tendresse, non sans une pointe d'humour.
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