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Critique de dedanso


Eh bien, mazette ! Par où commencer ? Je me sens perdue dans toute cette richesse et dans toutes les émotions ressenties pendant ma lecture.

Marie-Aude Murail a un talent formidable pour donner vie à des personnages très aboutis. Je pense que la richesse de ce roman vient d'ailleurs principalement de ces personnages autour desquels l'intrigue se tisse très naturellement.

Une intrigue qui tourne autour de la mémoire familiale et du métier de Sauveur, psychologue pour enfants. On en croise des douleurs au sein de son cabinet (homosexualité dénigrée, transidentité non assumée, pédophilie, folie, suicide...) ! Mais Marie-Aude Murail aborde ces thèmes émotionnellement chargés avec finesse, simplicité, honnêteté et empathie. Et beaucoup d'humour (si, si, c'est possible).

Il y a aussi une part d'exotisme liée aux origines martiniquaises de Sauveur et Lazare : le parlé créole, les enveloppes quimboisées laissées sur le pas de leur porte, le séjour à Sainte-Anne et Fort de France. L'occasion de parler de racisme, du plus puant au plus invisible...

La relation père-fils est très touchante, tout comme les débuts de la relation amoureuse Sauveur-Louise. La vie de couple est d'ailleurs l'un des thèmes de cet opus, une vie de couple souvent difficile.

Enfin, j'aime quand l'un des personnages d'un livre est lui-même lecteur. Sauveur lit et Marie-Aude Murail fait souvent référence à ses lectures.

Je ne peux terminer sans mentionner le cadre géographique du roman (Orléans et ses alentours, que je connais bien en tant qu'habitante du Loir-et-Cher à sa limite avec le Loiret) et les petits hamsters créateurs de liens.

Un vrai coup de coeur pour cette première saison qui promet encore de bons moments de lecture...
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