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Critique de Apikrus


Les trois tomes de 1Q84 sont indissociables, ils ne peuvent pas être lus séparément ni dans le désordre.

Aomamé est professeur de gymnastique et masseuse. Talentueuse, elle parvient à soulager bien des douleurs. Elle joue aussi parfois les justicières, à sa manière, illégale mais efficace…
Tengo est professeur de mathématiques mais rêve aussi de devenir écrivain. En attendant, il travaille comme lecteur dans une maison d’édition. Il découvre ainsi un livre étrange, au contenu prometteur, mais rédigé dans un style déplorable. Lorsque son patron lui propose de réécrire ce manuscrit pour l’éditer, Tengo est tenté par l’aventure. Son honnêteté intellectuelle le fait cependant hésiter.

Les vies actuelles et passées de ces deux personnages sont alternativement présentées. Leurs vies se croisent, se séparent, puis semblent se rapprocher inexorablement et mystérieusement.

Ce roman de science-fiction est original, puisqu’il présente aussi des caractéristiques d’autres genres littéraires (policier, fantastique…). L’intrigue est intéressante, et est l’occasion de réflexions sur divers sujets : phénomènes sectaires, décalages entre ce que nous percevons et la réalité, place du libre arbitre dans nos vies. L’écriture est en outre très agréable, caractérisée par une très grande clarté dans les propos. Cela contribue beaucoup à la crédibilité d’une histoire qui, présentée différemment, serait d’abord apparue comme totalement farfelue. Le soin de l’auteur à expliquer ses propos nuit cependant au plaisir de lecture. De fait, le principal défaut de cet ouvrage réside selon moi dans ses longueurs. Ainsi, je n’ai pas trouvé d’intérêt aux deux pages consacrées au choix d’Aomamé de s’acheter un caoutchouc plutôt que des poissons rouges. Les récits de quelques rêves de personnages - technique narrative que d’une manière générale je n’apprécie guère – m’ont aussi paru tout à fait superflus. Enfin l’auteur inclut dans son récit de fréquentes pauses-pipi de ses personnages (et même d'animaux), et décrit parfois le soulagement qui en résulte ! Je présume qu’il a ainsi souhaité renforcer le réalisme de son propos. L’excès ou le mieux est cependant parfois l’ennemi du bien. Le lecteur peut se demander si M. Murakami souffre de problèmes de prostate, et se réjouir qu'il ne soit pas atteint de gastro-entérite chronique...

Une série originale, au style agréable mais trop lente/longue.
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