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Critique de Vivrelivre


Il existe énormément de versions de ce conte, issu du folklore européen.
Dans cet album, l'auteur a transposé l'histoire en Chine, avec ici et là, des allusions au bouddhisme ou au symbolisme chinois.
Le livre s'ouvre sur les montagnes chinoises, avec en arrière-plan la Grande Muraille de Chine, et au premier, trois moines, de trois âges différents, Hok, Lok et Siew. le premier, le plus jeune, demande au dernier, le plus âgé, ce qui rend heureux… Vaste question qui ne va pas tarder à trouver sa réponse (ou tout au moins un élément) !

En contrebas, se trouve un petit village qui a connu bien des malheurs, où toute vie sociale et amicale semble avoir disparu, et où tous se méfient de tous. C'est ainsi que les trois moines entrent dans le village, sans aucun accueil, et où toutes les portes sont closes.
Ils entreprennent donc de faire une soupe aux cailloux. Une petite fille, vêtue de jaune, les observe, les questionne et va leur chercher l'énorme marmite de sa mère pour mitonner beaucoup de soupe. Evidemment, leur manège n'échappe pas aux habitants, bien qu'ils soient cloîtrés chez eux. Peu à peu, des visages apparaissent aux fenêtres et puis, la place se remplit de monde.

L'air de rien, les moines discutent de la soupe et, implicitement, demandent aux villageois légumes, oignons, ou ce qu'il serait bon de rajouter. Tous ont à coeur de d'apporter quelque chose, et si possible, plus gros que le précédent donateur
Petit à petit, une délicieuse odeur se répand et une immense table est dressée, regroupant l'ensemble des habitants, qui continuent à amener diverses victuailles. le dîner, convivial, s'est transformé en fête avec chansons, théâtre d'ombres et histoires.

Le lendemain, les moines quittent les villageois, en étant chaleureusement remerciés. Grâce à eux, les habitants ont appris « que le partage nous rend tous plus riches ».
Les illustrations, à l'aquarelle, sont magnifiques et empreintes d'une réelle douceur et chaleur. Elles appuient le texte, voire plus, comme nous le révèle l'auteur en dernière page.

Après un petit rappel sur l'origine et les variantes de ce conte, il nous explique que les noms des trois moines zen sont ceux de trois « fripons divins », essentiels dans le folklore chinois. Hok symbolise la chance et la prospérité, Lok confère la santé et Siew apporte la longévité. le jaune de la petite fille, le positionnement des trois pierres trouvées pour la soupe, les instruments de musique joués durant la fête, les saules vus à la fin de l'histoire, sont autant de clins d'oeil (avec d'autres encore) au symbolisme chinois et bouddhiste.
Je conclurai donc avec cette citation de Bouddha : « On peut allumer des dizaines de bougies à partir d'une seule sans en abréger la vie. On ne diminue pas le bonheur en le partageant. »
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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