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Critique de ardoise
J'ai une belle histoire d'amour avec Suzanne Myre. J'aime son humour décapant, & son sens aiguisé du ridicule, & ses personnages de trentenaires qui trempent abusivement leur langue dans le sarcasme. Mais ici, ici -- c'est pas que c'est pas bon. C'est juste que j'ai été déçue.
Mélisse travaille comme préposée aux bénéficiaires dans un hôpital de Montréal &, en gros, tous les monsieurs l'aiment. Son ex-chum qui est maintenant son meilleur ami, & avec qui elle partage une amitié qu'elle voudrait quasi-fraternelle mais qui, on s'en doute, deviendra plus compliquée que ça. Un journalier au corps sculpté dans le marbre qui la poursuit assidûment, malgré l'apparente indifférence de Mélisse. Un vieillard difficile à l'étage des soins prolongés, pour qui elle devient sa préposée préférée. & même un médecin, mystérieux gériatre dans la soixantaine qui ignore à peu près tout le monde sauf elle.
Ouin. Moi, ça, dans un roman, ça m'énerve.
& c'est sûr qu'il y a autre chose dans le livre, plein d'autres choses -- la recherche du bonheur, l'amour filial, la vieillesse, la maladie mentale. Encore le même humour acerbe, une ironie qui sait être douce quand il le faut. Mais cette fois-ci, ça m'a semblé comme noyé dans des dialogues un peu artificiels, & une pelletée de bons sentiments, & une fin décevante, avec des boucles trop parfaitement bouclées.
Un petit livre, bon à sa façon, que j'aurais sûrement mieux apprécié si je n'avais pas autant aimé tout ce que Suzanne Myre a écrit avant ça.
Mélisse travaille comme préposée aux bénéficiaires dans un hôpital de Montréal &, en gros, tous les monsieurs l'aiment. Son ex-chum qui est maintenant son meilleur ami, & avec qui elle partage une amitié qu'elle voudrait quasi-fraternelle mais qui, on s'en doute, deviendra plus compliquée que ça. Un journalier au corps sculpté dans le marbre qui la poursuit assidûment, malgré l'apparente indifférence de Mélisse. Un vieillard difficile à l'étage des soins prolongés, pour qui elle devient sa préposée préférée. & même un médecin, mystérieux gériatre dans la soixantaine qui ignore à peu près tout le monde sauf elle.
Ouin. Moi, ça, dans un roman, ça m'énerve.
& c'est sûr qu'il y a autre chose dans le livre, plein d'autres choses -- la recherche du bonheur, l'amour filial, la vieillesse, la maladie mentale. Encore le même humour acerbe, une ironie qui sait être douce quand il le faut. Mais cette fois-ci, ça m'a semblé comme noyé dans des dialogues un peu artificiels, & une pelletée de bons sentiments, & une fin décevante, avec des boucles trop parfaitement bouclées.
Un petit livre, bon à sa façon, que j'aurais sûrement mieux apprécié si je n'avais pas autant aimé tout ce que Suzanne Myre a écrit avant ça.
