AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Epictete


Martin Nadaud, fils de modeste paysan Creusois, va vivre un destin aussi exceptionnel qu'inattendu.
Né en 1815, à Soubrebost, en Creuse, il part dès 1830 sur les chantiers de construction à Paris, comme nombre de ses concitoyens creusois. En 1834, il adhère à la société des droits de l'homme et bientôt, il ouvre dans sa chambre une école afin d'instruire ses collègues.
En 1848 il participe aux événements révolutionnaires et devient président des Creusois de Paris. Il est élu représentant de la Creuse à l'assemblée législative en 1850, c'est lui qui prononce à l'assemblée la fameuse phrase « A Paris, quand le bâtiment va, tout va… »
Il est arrêté en 1851 comme opposant à Louis-Napoléon Bonaparte, puis exilé d'abord en Belgique, ensuite en Angleterre où il reprend les outils de maçon.
Il devient professeur de français, puis va enseigner à l'école préparatoire militaire de Wimbledon.
En 1870 il est nommé préfet de la Creuse par Gambetta, poste dont il démissionnera, et il entre au conseil de Paris, et est élu en 1876 député de la Creuse. Il effectuera trois mandats jusqu'en 1889, période à laquelle in va se retirer dans sa maison natale où il rédigera ses mémoires. Il meurt en 1898 à 83 ans.
Ce sont ces mémoires que nous proposent les éditions « La découverte », dans la collection « Sciences humaines et sociales » que j'aime beaucoup.
Le destin de Martin Nadaud rend le récit captivant. Mais le style à la fois travaillé, comme on était capable d'écrire au dix-neuvième siècle, et simple comme peut écrire un homme qui a beaucoup vécu, tout en restant proche de ses racines et de ses congénères.
Cet homme s'est toujours battu pour de nombreuses causes ou projets, auxquels son nom est associé, même si tout n'a pas toujours abouti immédiatement.
Il est à l'origine, entre autres sujets de :
- L'aménagement des rues de Rivoli et de l‘Opéra, à Paris.
- L'instauration du droit de grève.
- La réduction du temps de travail des femmes et des enfants.
- Les conditions de vie des détenus.
- le travail des enfants incarcérés.
- La création de l'enseignement professionnel.
- La loi sur les accidents du travail
- Etc …
Il est à mon avis très édifiant de lire des biographies de personnages de ce type. On se rend compte que les grandes causes sont à la portée de ceux qui veulent bien s'en occuper, et que les vies bien remplies sont destinées à ceux qui n'attendent pas que l'on ait tout organisé pour eux. Cela donne toujours une petite leçon ; tout au moins cela aide à réfléchir.
Il faut également garder assez de recul pour apprécier le côté humoristique du texte (Pas toujours volontaire…)
Un livre que je trouve très plaisant, instructif et qui remet en lumière un personnage un peu oublié de notre histoire.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}