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Critique de Alfaric
"Devilman", le manga culte de Go Nagai vient d’être réédité à tirage limité par les éditions Black Box (des gens sympas et passionnés qu’on se le dise, pas comme ces grosses boîtes littéraires qui ne répondent jamais aux questions qu’on leur pose : voilà, c’est dit !) : à mon humble avis, les différences voire les divergences entre les deux versions qu’on peut difficilement les associer ! (cela serait même hautement hasardeux de le faire…)
Nouvelle traduction, nouvelle pagination (qui respecte le sens de lecture originel), nouveau format (on passe du poche au A5), remasterisation des planches (qui respecte les onomatopées originelles), colorisation de toutes les pages d’introduction (et mine de rien un paquet !), et plus on avance dans l’histoire plus les remaniements à la Hergé se multiplient sans parler d’au moins 200 pages inédites ! Go Nagai très jaloux de l’œuvre qui l’a sauvé des affres du désespoir dans lesquels il avait été plongé par la fatwa lancée par le Japon bien-pensant, la fait évoluer à chacune de ses multiples rééditions… Cette version française essaye, si c’est possible, de compiler tous les changements effectués par le mangaka, du coup on se retrouve avec se qui ressemble furieusement à une perfect edition ! Et ça, c’est cool !!!
J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de ce tome 4 :
http://www.babelio.com/livres/Nagai-Devil-Man-T04/693207/critiques/755775
Après de multiples détours (mais quels détours !), le mangaka retombe sur ses pieds.
Les démons de Zénon appliquent à la lettre le master plan de Satan, se lançant dans une vaste opération de possession qui cause autant de pertes dans un camp que dans un autre, à moins de donner naissance à de nouveaux devilmen/devilwomen… Zénon le roi-démon apparaît en mondiovision pour annoncer l’extinction imminente de la race humaine, juste avant que les légions démoniaques ne déferlent sur les métropoles du monde entier !
Grosso modo le volume forme un seul et unique chapitre intitulé « le début de la fin », et c’est exactement cela : le mangaka soumet ses héros et ses lecteurs à rude épreuve en les confrontant à la dure réalité de la fin de l’humanité, graduelle et terrible puisque les hommes et les femmes n’ont en fin de compte besoin ni de Dieu ni du Diable pour personne pour se détruire eux-mêmes…
Les divergences se résumeraient à peu de choses, si ces choses ne s’avéraient pas parfois déterminantes :
- l’auteur inclut un chapitre introductif de 20 pages 100% fanservice présentant sous un jour clair et net le triangle amoureux bisexuel formé par Akira, Ryô et Miki…
- le découpage change du tout au tout : l’ancienne version commençait à l’assaut mondial des démons et se terminait sur un Devilman allant délivrer son peuple des camps d’internement japonais tel Moïse délivrant les Hébreux d’Egypte… Quelque part, il y avait motif d’espoir, mais dans cette nouvelle version on commence par le monologue d’Akira Fudô nous expliquant que les lecteurs vont désormais partager son chemin de croix en assistant à l’Apocalypse, et se termine par une des scène les plus pessimistes du manga (celle où les nations du monde entier se retournent contre elles-mêmes, lançant des purges et des chasses à sorcières à répétition dans l’espoir d’enrayer la progression des démons, alors qu’elles ne font que s’adonner à leurs vieux démons…).
De petits bémols toutefois :
- une petite coquille (chapite au lieu de chapitre)
- Jenny Psycho en VO reste Psychogénie en VF…
- la planche expliquant comment Dieu a emprisonné Satan dans glace n’est pas très lisible, du coup on ne voit pas détails qui annoncent qu’on est bien à l’heure du destin
Nouvelle traduction, nouvelle pagination (qui respecte le sens de lecture originel), nouveau format (on passe du poche au A5), remasterisation des planches (qui respecte les onomatopées originelles), colorisation de toutes les pages d’introduction (et mine de rien un paquet !), et plus on avance dans l’histoire plus les remaniements à la Hergé se multiplient sans parler d’au moins 200 pages inédites ! Go Nagai très jaloux de l’œuvre qui l’a sauvé des affres du désespoir dans lesquels il avait été plongé par la fatwa lancée par le Japon bien-pensant, la fait évoluer à chacune de ses multiples rééditions… Cette version française essaye, si c’est possible, de compiler tous les changements effectués par le mangaka, du coup on se retrouve avec se qui ressemble furieusement à une perfect edition ! Et ça, c’est cool !!!
J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de ce tome 4 :
http://www.babelio.com/livres/Nagai-Devil-Man-T04/693207/critiques/755775
Après de multiples détours (mais quels détours !), le mangaka retombe sur ses pieds.
Les démons de Zénon appliquent à la lettre le master plan de Satan, se lançant dans une vaste opération de possession qui cause autant de pertes dans un camp que dans un autre, à moins de donner naissance à de nouveaux devilmen/devilwomen… Zénon le roi-démon apparaît en mondiovision pour annoncer l’extinction imminente de la race humaine, juste avant que les légions démoniaques ne déferlent sur les métropoles du monde entier !
Grosso modo le volume forme un seul et unique chapitre intitulé « le début de la fin », et c’est exactement cela : le mangaka soumet ses héros et ses lecteurs à rude épreuve en les confrontant à la dure réalité de la fin de l’humanité, graduelle et terrible puisque les hommes et les femmes n’ont en fin de compte besoin ni de Dieu ni du Diable pour personne pour se détruire eux-mêmes…
Les divergences se résumeraient à peu de choses, si ces choses ne s’avéraient pas parfois déterminantes :
- l’auteur inclut un chapitre introductif de 20 pages 100% fanservice présentant sous un jour clair et net le triangle amoureux bisexuel formé par Akira, Ryô et Miki…
- le découpage change du tout au tout : l’ancienne version commençait à l’assaut mondial des démons et se terminait sur un Devilman allant délivrer son peuple des camps d’internement japonais tel Moïse délivrant les Hébreux d’Egypte… Quelque part, il y avait motif d’espoir, mais dans cette nouvelle version on commence par le monologue d’Akira Fudô nous expliquant que les lecteurs vont désormais partager son chemin de croix en assistant à l’Apocalypse, et se termine par une des scène les plus pessimistes du manga (celle où les nations du monde entier se retournent contre elles-mêmes, lançant des purges et des chasses à sorcières à répétition dans l’espoir d’enrayer la progression des démons, alors qu’elles ne font que s’adonner à leurs vieux démons…).
De petits bémols toutefois :
- une petite coquille (chapite au lieu de chapitre)
- Jenny Psycho en VO reste Psychogénie en VF…
- la planche expliquant comment Dieu a emprisonné Satan dans glace n’est pas très lisible, du coup on ne voit pas détails qui annoncent qu’on est bien à l’heure du destin
