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Critique de Laveze
L'INDE de V.S. NAIPAUL
Naipaul, prix Nobel de littérature, fait partie de cette diaspora qui a migré à Trinidad pour travailler la terre vers les années 1880. Il y a grandi, fait ses études en Angleterre et se rend pour la première fois en Inde en 1962 et y retourne dans les années 90. Ce sont ces deux voyages qu'il raconte avec des témoignages d'amis, de rencontres, musulmans et hindous. Il nous guide dans ce maquis de rites, de normes, car si tout le monde parle de castes le système est bien plus complexe qu'il n'y parait. Des brahmanes aux intouchables, les codes sont difficiles à comprendre pour un européen, il nous parle aussi hélas du racisme entre les gens du Nord clairs de peau et les Tamouls du Sud au teint noir. Sans oublier la politique omniprésente, les rancoeurs qui subsistent de la décolonisation, de la séparation avec le Pakistan puis avec le Bangladesh. Combien de familles séparées, de morts qui jalonnent l'histoire sur un fonds de pauvreté endémique bien qu'entre 1962 et 1999 bien des choses ont changé.
Récit de voyages, discussions autour du thé, Naipaul déroule ce kaléidoscope, ce livre polyphonique qui ne manque pas de charme. Néanmoins si l'Inde ne fait pas partie de vos centres d'interêt, vous pouvez lire par exemple Une Maison pour Monsieur Biswas du même Naipaul, un très beau roman.
Naipaul, prix Nobel de littérature, fait partie de cette diaspora qui a migré à Trinidad pour travailler la terre vers les années 1880. Il y a grandi, fait ses études en Angleterre et se rend pour la première fois en Inde en 1962 et y retourne dans les années 90. Ce sont ces deux voyages qu'il raconte avec des témoignages d'amis, de rencontres, musulmans et hindous. Il nous guide dans ce maquis de rites, de normes, car si tout le monde parle de castes le système est bien plus complexe qu'il n'y parait. Des brahmanes aux intouchables, les codes sont difficiles à comprendre pour un européen, il nous parle aussi hélas du racisme entre les gens du Nord clairs de peau et les Tamouls du Sud au teint noir. Sans oublier la politique omniprésente, les rancoeurs qui subsistent de la décolonisation, de la séparation avec le Pakistan puis avec le Bangladesh. Combien de familles séparées, de morts qui jalonnent l'histoire sur un fonds de pauvreté endémique bien qu'entre 1962 et 1999 bien des choses ont changé.
Récit de voyages, discussions autour du thé, Naipaul déroule ce kaléidoscope, ce livre polyphonique qui ne manque pas de charme. Néanmoins si l'Inde ne fait pas partie de vos centres d'interêt, vous pouvez lire par exemple Une Maison pour Monsieur Biswas du même Naipaul, un très beau roman.
