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Critique de FleurDuBien
Ce livre a été une bénédiction pour moi.
Et une révélation.
Il nous présente un ou plusieurs enfants traumatisés, avec à chaque fois une partie de la vie de l'enfant qui représente un ou plusieurs concepts comme la phobie, l'anorexie.
On ne présente plus Nasio, grand psychiatre et psychanalyste qui a écrit pléthore de livres dont j'ai lu quelques uns. Toujours clair, précis, amenant les choses difficiles avec une grande délicatesse. Et surtout, pas de jargon psychanalyste à outrance, ni de ce sabir incompréhensible propre à certains (Séminaires de Lacan....).
C'est simple, compréhensible ; c'est bien, ainsi les gens pourront accéder à ce livre sans avoir près d'eux le dictionnaire de la psychanalyse de Roudinesco....(Très bon ouvrage par ailleurs...).
Nous entrons dans le livre à la suite de deux enfants phobiques.
Puis nous ferons connaissance avec d'autres enfants porteurs eux aussi de problèmes psy, donc découpage du livre de cette façon : un ou plusieurs enfants reliés à leur pathologie plus ou moins invalidante.
Nous allons voir et comprendre la phobie, l'anorexie, la phobie d'impulsion d'une mère qui craint de tuer son bébé ; bien sûr tout se termine bien et Nasio sait trouver les mots pour calmer la mère. Nous sommes confrontés également à une mère ayant perdu son bébé.
Pour l'auteur, tout ou presque est traumatique, ou multi-traumatique.
Le trauma peut se produire une fois, ou bien plusieurs fois.
Lors du trauma, le cerveau a été atteint au niveau des connexions interneuronales de l'enfant.
Pour la phobie, le Docteur subodore une agression sexuelle ou une agression physique qui a choqué l'enfant. Et qui s'est imprimé dans le cerveau comme de la pâte à modeler. Plus le trauma est ressenti très jeune, plus les conséquences sont gravissimes. Très proche de la naissance, on peut parler d'angoisses psychotiques précoces.
Autre chose qui m'a beaucoup touchée ; l'hommage magnifique à la grande dame qu'était Françoise Dolto. Il y consacre un chapitre entier, et en profite pour nous parler des enfants psychotiques, car Dolto en avait fait sa spécialité.
Ce qui m'a passionné, c'est la répétition maladive de certains traumas.
Il parle, et c'est sublime, de "mêmeté". Il est vrai, et on en connaît plein, des familles dysfonctionnelles, et on se demande pourquoi ils sont sans cesse dans les ennuis, les contrariétés et le manque de chance.
Non, ils ne sont pas maudits, mais ils reproduisent INCONSCIEMMENT les névroses, voire les psychoses de leurs aïeux.
Certains parlent même de l'ADN qui serait aussi "empoisonné" et marqué par les traumas. D'où la répétition inconsciente.
Pour l'auteur, tout se joue avec l'inconscient qui nous rend fragile et souffrant.
Enfin, il nous explique que chaque rencontre avec un enfant est comme une nouvelle naissance. C'est touchant, et il est d'une remarquable modestie.
Un grand livre d'un grand Monsieur de la Psychanalyse.
Très grand.
Merci pour cette lecture bienveillante.
Ps : juste un bémol, j'aurai souhaité que ce livre fut plus épais, avec davantage de portraits d'enfants guéris, ou pas. Je suis restée sur ma faim !
Et une révélation.
Il nous présente un ou plusieurs enfants traumatisés, avec à chaque fois une partie de la vie de l'enfant qui représente un ou plusieurs concepts comme la phobie, l'anorexie.
On ne présente plus Nasio, grand psychiatre et psychanalyste qui a écrit pléthore de livres dont j'ai lu quelques uns. Toujours clair, précis, amenant les choses difficiles avec une grande délicatesse. Et surtout, pas de jargon psychanalyste à outrance, ni de ce sabir incompréhensible propre à certains (Séminaires de Lacan....).
C'est simple, compréhensible ; c'est bien, ainsi les gens pourront accéder à ce livre sans avoir près d'eux le dictionnaire de la psychanalyse de Roudinesco....(Très bon ouvrage par ailleurs...).
Nous entrons dans le livre à la suite de deux enfants phobiques.
Puis nous ferons connaissance avec d'autres enfants porteurs eux aussi de problèmes psy, donc découpage du livre de cette façon : un ou plusieurs enfants reliés à leur pathologie plus ou moins invalidante.
Nous allons voir et comprendre la phobie, l'anorexie, la phobie d'impulsion d'une mère qui craint de tuer son bébé ; bien sûr tout se termine bien et Nasio sait trouver les mots pour calmer la mère. Nous sommes confrontés également à une mère ayant perdu son bébé.
Pour l'auteur, tout ou presque est traumatique, ou multi-traumatique.
Le trauma peut se produire une fois, ou bien plusieurs fois.
Lors du trauma, le cerveau a été atteint au niveau des connexions interneuronales de l'enfant.
Pour la phobie, le Docteur subodore une agression sexuelle ou une agression physique qui a choqué l'enfant. Et qui s'est imprimé dans le cerveau comme de la pâte à modeler. Plus le trauma est ressenti très jeune, plus les conséquences sont gravissimes. Très proche de la naissance, on peut parler d'angoisses psychotiques précoces.
Autre chose qui m'a beaucoup touchée ; l'hommage magnifique à la grande dame qu'était Françoise Dolto. Il y consacre un chapitre entier, et en profite pour nous parler des enfants psychotiques, car Dolto en avait fait sa spécialité.
Ce qui m'a passionné, c'est la répétition maladive de certains traumas.
Il parle, et c'est sublime, de "mêmeté". Il est vrai, et on en connaît plein, des familles dysfonctionnelles, et on se demande pourquoi ils sont sans cesse dans les ennuis, les contrariétés et le manque de chance.
Non, ils ne sont pas maudits, mais ils reproduisent INCONSCIEMMENT les névroses, voire les psychoses de leurs aïeux.
Certains parlent même de l'ADN qui serait aussi "empoisonné" et marqué par les traumas. D'où la répétition inconsciente.
Pour l'auteur, tout se joue avec l'inconscient qui nous rend fragile et souffrant.
Enfin, il nous explique que chaque rencontre avec un enfant est comme une nouvelle naissance. C'est touchant, et il est d'une remarquable modestie.
Un grand livre d'un grand Monsieur de la Psychanalyse.
Très grand.
Merci pour cette lecture bienveillante.
Ps : juste un bémol, j'aurai souhaité que ce livre fut plus épais, avec davantage de portraits d'enfants guéris, ou pas. Je suis restée sur ma faim !
