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Critique de Alfaric


Avec "Zémal", Javier Negrete nous avait montré qu'il maîtrisait le sens of wonder. Avec "Syfron", il nous montre qu'il maîtrise aussi le souffle de l'aventure ! Avis de tempête car ce dernier emporte les personnages :
Derguin trahi, Kratos meurtri, Darkos brisé, Kybès mutilé, Mikhon qui souffre en silence la perte de son âme et la pétrification de son corps…

Longtemps on se demande jusqu'où vous sombrer nos héros : fuites éperdues, blessures, trahisons et pertes d'êtres proches se succèdent à un rythme soutenu durant 800 pages. On tremble d'autant plus pour eux que Javier Negrete n'hésite pas à tailler dans le vif : anciens comme nouveaux personnages peuvent disparaître à tout moment ! Ce n'est pas non plus "Prison Break" version héroic-fantasy, mais ça y ressemble dans la mesure où on a enfin du vrai suspens ! (et non pas une ancienne prophétie qui garantit à un adolescent pas très doué et pas très futé, timide et hésitant de surcroît, de triompher à coup sûr du grand méchant millénaire local… sifflote)

Et pendant ce temps, les salauds et les salopards triomphent : le Martal (des suprématistes noirs qui utilisent des balrogs mécaniques pour anéantir les résistances adverses) remporte victoire sur victoire dans sa guerre sainte génocidaire, Samikir la reine sorcière de Malib manipule et envoûte à qui mieux mieux et une vieille connaissance revient sur le devant de la scène pour régler ses comptes… Révolution à Narak, conspirations du clan Bazu, rivalités au sein de l'État-major de la Horde Rouge, coup d'Etat chez les amazones atagaïre, conflits entre les tribus inhumaines… ça intrigue et ça complote dans tous les sens tandis que l'infâme Ulma Tor poursuit dans l'ombre ses sombres projets.
Et plane toujours en arrière-plan la menace du retour des anciens dieux : le dieu forgeron et le roi gris sont les arbitres des rivalités entre Tubilok qui veut détruire le monde et les Yugaroï qui veulent l'asservir…

A l'heure actuelle, un des rares romans de fantasy dont le 4e de couverture tient véritablement ses promesses. Plus qu'un vrai de coup de coeur, du pur bonheur ! Amateur d'héroic-fantasy et de récits épiques attention, car après avoir lu "Syfron" tout le reste vous paraîtra bien morne et terne. Vous êtes prévenus !!! (2 jours et demi de lecture non stop, je n'ai pas pu lâcher le livre avant d'avoir terminé les 850 pages)
"Nec plus ultra" : plus rien au-delà... Si doit n'en rester qu'un cela celui-là ! (et plus on avance dans le cycle plus on se rend compte qu'on est dans un excellent SdA de science fantasy qui rend hommage à tous les maîtres des genres de l'imaginaire des héros d'Homère aux super-héros de Stan Lee)
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