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Critique de Ziliz


« Maman a été coupée en morceaux ! Maman a été coupée en morceaux ! » crient Maddy et June, onze et quatorze ans, en ressortant de leur maison plus vite qu'elles n'y sont entrées au retour du collège. Leur mère Lily gît en effet dans la baignoire, dans une mare de sang, le ventre ouvert, les seins détachés du buste, pas tout à fait décapitée mais l'intention y était, une mèche de cheveux dans chaque main...
Cette image n'a pas fini de hanter les enquêteurs Jim, Daphné, et surtout Gordon McLiam (le narrateur) qui, comme le dit fort à propos Télérama "confond parfois justice et vengeance".

D'emblée, on a un suspect que tout accable, les preuves s'accumulent, mais le "gros lard" (sic) est insaisissable comme une savonnette, ce qui rend McLiam totalement dingue. L'enquête et la traque durent, s'éternisent, piétinent, se répètent... Et je m'ennuie comme jamais en découvrant ce récit vide et long.
Serviette jaune, fétichisme capillaire, sudation, 'gros lard', baskets, Javel, Italie, Gloria. On reprend ces idées d'une page à l'autre et on tourne en rond. A l'image d'une véritable enquête, certes, mais j'attends autre chose d'un roman policier (des protagonistes convaincants, des échanges bien menés).
D'autant que j'ai vite trouvé le flic narrateur au moins aussi antipathique que son suspect - suffisant, arrogant, macho, snobinard. A l'opposé d'un autre britannique de littérature policière : le délicieux Tom Lynley d'Elizabeth George, par exemple.

De Marie Neuser, j'ai lu 'Je tue les enfants français dans les jardins' et 'Un petit jouet mécanique'. J'ai beaucoup aimé, appréciant l'originalité des intrigues. Ici on assiste à une enquête sur un présumé serial killer, déjà vue maintes fois, et surtout d'une lenteur exaspérante. Je crois ne m'être jamais autant barbée à la lecture d'un polar ! 560 pages interminables.

Après avoir "pris" cette Lily nous sommes invités à poursuivre l'affaire et à "Prendre Gloria" (suite de cet opus) - la jeune Gloria dont on entend déjà abondamment parler dans la première partie de l'enquête.
Non merci, trop contente d'en avoir enfin fini avec ce roman poussif.
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