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Ce livre n'aurait jamais dû être écrit évidemment, pourtant il l'a été par quelqu'un qui a vécu l'horreur, Marie, l'auteure de cet ouvrage. Plongée dans l'horreur du génocide rwandais, où l'on ne comprend pas ce qui pousse les Uthus à tuer leurs voisins Tutsies, ces mêmes personnes qui partageaient leurs quotidiens ensemble puis se retrouvent massacrées par les mains de ceux qu'ils avaient serrés dans leur bras quand ils étaient tristes ou heureux.
Un génocide comme tous les génocides : Horrible, abject, inhumain, barbare.
Marie vit l'enfer dans le Rwanda de l'avant génocide de 1994, enfer qui annonce en 1991 les prémices de ce que sera l'horreur absolue quelques années plus tard.
Marie aura la chance de pouvoir s'exiler en Belgique grâce à l'homme qui partage sa vie, mais sa famille sera décimée par ceux qui se disaient ses amis.
Je ne dévoile pas le but de sa quête mais il est ultime, horrible lui aussi mais tellement important pour une femme qui se retrouve orpheline de toute une famille, de ses amis, du jour au lendemain.
Un témoignage puissant, poignant, qui donne envie de vomir aussi, qui bouscule. En France quand on entend génocide, on pense d'abord à la shoah de la seconde guerre mondiale mais ce génocide là si proche dans le temps prouve que la folie des hommes n'est pas encore éteinte et qu'à tout moment elle peut surgir de n'importe où, par n'importe qui.
Aujourd'hui 20 ans après ces horreurs, le Rwanda est toujours un pays exsangue, marqué à jamais par les horreurs du passé.
On ne sort pas indemne de la lecture de ce témoignage ! Malgré tout, on n'entre jamais dans le drame, dans la pathos, on sent Marie déterminée à s'en sortir, à vivre pour ceux qu'elle a perdus, à travers eux aussi.
Un magnifique témoignage sur une horreur sans nom qui n'aurait jamais dû avoir lieu.
Lien : http://lapetitehirondelle.ov..
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Il y a des livres difficiles à chroniquer. Les raisons sont diverses et variées et propre à chaque individu. Au moment de rédiger cette chronique je me suis demandée quelle légitimité j'avais, qui j'étais pour essayer de parler de « Retour à Muganza ».
Ce livre ce n'est pas un roman mais le témoignage d'une femme, Marie Niyonteze, qui a échappé de justesse à la mort mais qui a vu sa famille décimer. Pourquoi ? Tout simplement, car ils appartenaient à l'ethnie Tutsie.
A travers ses yeux, nous assistons impuissant à la montée de la haine jusqu'à son dénouement tragique : le génocide rwandais. Au fil des pages, elle survole les motifs et les rouages qui ont conduit à l'inimaginable, l'abject. Et pourtant, tous les signes avant-coureurs étaient là. N'avait-elle pas, elle-même, échappé de peu à la mort lors d'une première rafle.
Vivant dans la peur elle aura l'opportunité de pouvoir s'exiler et s'est dans son pays d'accueil, la Belgique, qu'elle apprendra la disparition de toute sa famille.
Commencera alors pour elle une véritable quête afin de pouvoir se reconstruire et retrouver la paix.
Il est inconcevable de ressortir indemne de ce genre de lecture. Toutefois, la manière très factuelle et pragmatique qu'à l'auteure de nous livrer son histoire nous la rend tolérable. On sent aussi à travers les lignes sa volonté de s'en sortir et le devoir de mémoire qui l'anime. Elle dit d'ailleurs que l'écriture de ce témoignage a été un exercice salvateur.
D'habitude, je note l'ouvrage que je viens de chroniquer mais il est hors de question que je le fasse ici. Tout simplement, car pour moi cela serait un manque de respect. Ce livre ce doit d'exister et il serait incongru d'essayer de le noter. J'espère juste avoir respecté la parole de son auteure.

Lien : http://magalitdeslivres.e-mo..
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Témoignage de Marie Niyonteze, femme Tutsie, rescapée du génocide Rwandais. L'ouvrage nous raconte ses souvenirs, son histoire, celle de ses proches, de ses connaissances, de son village, puis par celle de son pays, d'un conflit, d'un génocide.
Le témoignage est simple, personnel, digne et sans excès malgré l'horreur. Marie nous raconte son histoire, ce qu'elle et ses proches ont vécu, ses souvenirs, et par extension ceux de son pays.
J'ai trouvé cette approche intéressante, au fil de l'histoire personnelle le Rwanda et le génocide nous sont aussi racontés. Simplement, au fil du récit, comme pour expliquer les évènements personnels.
Cette perspective donne à mon sens une approche plus humaine au contexte et nous plonge un peu plus dans la réalité des faits. Plus qu'un nombre de victimes ou une analyse académique, on se rend compte de ce que génocide veut dire.
Je pense réellement qu'à différents niveaux, le côté humain du récit est intéressant. Pour Marie premièrement, sa dignité, son besoin du retour et du deuil au final. Mais aussi pour les autres, les réactions des gens, la lâcheté, la haine, la solidarité. Les évolutions dans les mentalités et les différentes façons de survivre ou terroriser.
J'ai trouvé tout ceci et de nombreux sujets de réflexion dans ce récit même s'il est assez court.
C'est d'ailleurs un regret, j'aurai aimé plus de développements sur certains points, les idées, les sensations, le contexte. Même si je veux comprendre cette brièveté, qui s'accorde d'ailleurs il me semble avec l'état d'esprit. Malgré tout, j'ai fini le livre en me disant :"c'était bien, mais j'en aurai voulu plus".
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