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Critique de sld09


Sans surprise, j'ai beaucoup aimé La Femme Révélée, le dernier roman de Gaëlle Nohant.
L'auteur raconte la ségrégation raciale aux Etats-Unis, et plus particulièrement à Chicago, dans les années 1950 et 1960. Si elle n'est pas inscrite dans les textes de loi, elle n'en est pas moins violente et sournoise. Et puis il y est aussi question des manifestations de 1968 contre la guerre au Viet-Nam, les violences policières, lors du congrès des démocrates ; des manifestations qui ont tourné à l'émeute à cause des répressions violentes ordonnées par le maire.
Outre l'aspect historique, le roman dresse le portrait d'une femme chahutée par la vie. A cause d'une seule erreur, parce qu'elle s'est montrée trop naïve lorsqu'elle a choisi son mari (un magnat de l'immobilier qui profite de la ségrégation officieuse pour louer des taudis à prix d'or et préfèrerait la voir morte que de divorcer), elle a dû renoncer à sa vie aux Etats-Unis, à son fils, à sa mère et à son identité même… On la suit les premiers mois en France, alors qu'elle essaye de se construire une nouvelle vie sur des mensonges et des silences ; puis dix-huit ans plus tard, à son retour à Chicago après la mort de son mari, tandis qu'elle tente de renouer les liens avec son passé et surtout avec son fils.
Le style de Gaëlle Nohant est très agréable à lire, avec un texte très fluide émaillé de quelques expressions américaines (mais après tout la narratrice est américaine et cela semble donc tout à fait naturel). L'auteur retranscrit avec beaucoup de justesse les émotions de son héroïne (peur, déchirement, bonheur impossible,…) et elle parvient aussi à insuffler dans son récit un certain suspense en ne nous dévoilant qu'à petites touches ce qui a obligé cette jeune femme à tout quitter puis en l'immergeant dans un Chicago à feu et à sang.
Donc un très beau roman cette fois encore pour Gaëlle Nohant…
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