AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pompimpon


Décidément, c'est une bonne pioche, Norek !

Après Code 93, j'embraye sur le second opus concernant le capitaine Victor Coste et son équipe de la SDPJ 93.

Fin juin 2013, Malceny, petite ville de Seine-Saint-Denis encombrée de cités aux noms décalés en diable : Cité des Poètes, Cité des Cosmonautes...
Trois caïds qui y tiennent le trafic de drogues d'une main, et la terreur qu'ils inspirent aux habitants de l'autre, sont assassinés en quelques jours.
Comme quoi ils ne faisaient pas peur à tout le monde...
Coste et son équipe, de permanence, sont appelés sur la scène du meurtre du troisième. Mais l'enquête est rapidement confiée à la Brigade des Stups et au Groupe crime 2 de la SDPJ 93, dirigé par Lara Jevric dont les lecteurs de Code 93 savent déjà le rejet qu'elle inspire avec une facilité déconcertante. Il y a des gens comme ça. Si en plus ils ne font pas d'efforts, que voulez-vous...

Voilà le Groupe crime 1 de Victor Coste disponible pour se pencher sur la mort d'une personne âgée, Rose Carpentier, puis d'un adjoint à la maire de Malceny, Salah Azzedine.

Peu à peu, ce qui ressemble à des règlements de compte et à une mort naturelle va plonger la petite ville dans une guérilla urbaine de tout premier ordre.

L'intrigue est très bien menée, entre constats réalistes sur la délinquance et ses acteurs, et visées politiques de certains édiles pour rafler le pouvoir ou le conserver. Tous pourris ? Non.
Mais ceux-là, oui.
D'ailleurs, jusqu'où comptent-ils aller pour ça ?
Que vaut un siège d'adjoint, un siège de maire ?
Et les grandes formations politiques, que sont-elles prêtes à faire pour couvrir ces menées hors des clous et s'assurer d'un certain "équilibre" dans les banlieues dites "sensibles" ?

Les personnages sont à nouveau bien cernés, en quelques mots.
Bien sûr, les grincheux pourront toujours dire que les situations sont outrées, certains portraits aussi.
Sans vouloir les contrarier, je me demande dans quelle mesure Olivier Norek n'a pas plutôt adouci le trait.

C'est nerveux, efficace, et dans le genre "comme si vous y étiez", on s'y voit bien en effet.

Plus ciblé "politique locale" que Code 93, avec les ramifications qui lient une affaire à une autre d'une manière bien maîtrisée, Territoires nous plante dans cette zone de non-droit pas loin derrire le périphérique à feu et à sang, qui questionne mine de rien l'humain et le citoyen en arrière plan d'un polar bien ficelé.
Commenter  J’apprécie          270



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}