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Critique de DimitriCheval
Bon livre pour comprendre l'histoire des débuts du christianisme. Dans un style universitaire mais suffisamment clair, l'auteur aborde les problématiques qui ont secoué les chrétiens des deux premiers siècles. Comment perpétuer le message de Jésus alors qu'il a été assassiné ? Doit-on continuer à observer règles de l'Alliance (circoncision, interdits alimentaires...) ? Comment synthétiser la parole de Jésus alors qu'il n'a rien écrit ? Comment unifier les différentes communautés chrétiennes ? Faut-il collaborer avec l'empire romain ou se rebeller ?
Pour chaque questions, différents groupes apportent plusieurs réponses. Mais l'auteur explique bien la façon dont la version "orthodoxe" a réussi à s'imposer. Par exemple, la création de communautés chrétiennes non issues de la "nation" juive a permis de propager un message qui répondait aux attentes de cette époque sans forcer les nouveaux chrétiens à se couper de leur milieu d'origine, comme l'aurait exiger un strict respect des interdits alimentaires.
Au delà de la réponse à ces problématiques, on en apprend sur les différences entre les multiples versions de l'évangile, qu'il s'agisse des 4 "canoniques" ou des "apocryphes", ainsi que d'autres textes comme l'apocalypse de Jean. Même remarque à propos de groupes qualifiés d'hérétiques dont l'auteur explique bien pourquoi ils n'ont pas réussi à s'implanter durablement (le fait, pour certains, de refuser de faire des enfants joue beaucoup...). J'ai été particulièrement intrigué par la canonisation de textes contradictoires : ainsi, l'Apocalypse de Jean dénonce explicitement l'empire romain alors que les épitres de Paul appellent à une collaboration avec ce dernier. de même, il est remarquable que les premiers chrétiens et apôtres imaginaient une fin du monde proche. Loin de décourager la génération suivante et de mettre fin à cette nouvelle religion, ce fait explique au contraire la rapidité de la diffusion de cette doctrine par des personnes pressées de convertir l'ensemble du monde avant qu'il ne disparaisse.
Hélas j'aurai bien aimé que l'ouvrage aborde aussi l'avant Jésus, le contexte de la Judée au Ier siècle de façon plus détaillée. Notons enfin que la démonstration gagnerait à rappeler le récit chrétiens "officiel", "romancé", comme Finkelstein dans son livre La Bible dévoilée à propos de l'Ancien Testament, afin d'être accessible à ceux qui ont une connaissance limitée de la religion chrétienne (qui n'ont jamais fait de catéchisme ou ou ne se sont jamais intéressé à cette période).
Pour chaque questions, différents groupes apportent plusieurs réponses. Mais l'auteur explique bien la façon dont la version "orthodoxe" a réussi à s'imposer. Par exemple, la création de communautés chrétiennes non issues de la "nation" juive a permis de propager un message qui répondait aux attentes de cette époque sans forcer les nouveaux chrétiens à se couper de leur milieu d'origine, comme l'aurait exiger un strict respect des interdits alimentaires.
Au delà de la réponse à ces problématiques, on en apprend sur les différences entre les multiples versions de l'évangile, qu'il s'agisse des 4 "canoniques" ou des "apocryphes", ainsi que d'autres textes comme l'apocalypse de Jean. Même remarque à propos de groupes qualifiés d'hérétiques dont l'auteur explique bien pourquoi ils n'ont pas réussi à s'implanter durablement (le fait, pour certains, de refuser de faire des enfants joue beaucoup...). J'ai été particulièrement intrigué par la canonisation de textes contradictoires : ainsi, l'Apocalypse de Jean dénonce explicitement l'empire romain alors que les épitres de Paul appellent à une collaboration avec ce dernier. de même, il est remarquable que les premiers chrétiens et apôtres imaginaient une fin du monde proche. Loin de décourager la génération suivante et de mettre fin à cette nouvelle religion, ce fait explique au contraire la rapidité de la diffusion de cette doctrine par des personnes pressées de convertir l'ensemble du monde avant qu'il ne disparaisse.
Hélas j'aurai bien aimé que l'ouvrage aborde aussi l'avant Jésus, le contexte de la Judée au Ier siècle de façon plus détaillée. Notons enfin que la démonstration gagnerait à rappeler le récit chrétiens "officiel", "romancé", comme Finkelstein dans son livre La Bible dévoilée à propos de l'Ancien Testament, afin d'être accessible à ceux qui ont une connaissance limitée de la religion chrétienne (qui n'ont jamais fait de catéchisme ou ou ne se sont jamais intéressé à cette période).
