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Critique de ladesiderienne


Une petite heure suffit pour venir à bout de ce titre d'Amélie Nothomb. Certes elle nous a habitués à des productions peu épaisses mais là, 110 pages et une police d'écriture plutôt large, cela ne fait pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais la qualité l'emporte-elle sur la quantité ? En général, j'aime bien la plume si particulière de cette auteure. Pour moi, cette pièce de théâtre à vocation philosophique n'est pas l'ouvrage où elle est le plus mise en valeur même si quelques répliques acides fusent dans les dialogues.

Dans un pays (de l'Est ?) en guerre, la ville est assiégée par les Barbares en plein hiver. Un professeur de littérature plutôt cynique héberge son assistant Daniel, idéaliste et rêveur. La cité universitaire ayant été détruite, se joint à eux Marina, une jeune étudiante très frileuse et petite amie de Daniel. Pour alimenter le poêle, les seuls combustibles restants sont désormais les livres que contient la bibliothèque du professeur. Mais lesquels faut-il sacrifier pour obtenir un peu de chaleur ? le bien-être physique même fugace prime-t-il sur le réconfort intellectuel ?

Amélie Nothomb nous montre qu'en cas de grande nécessité, les principes changent : les idées sur les valeurs dans la vie, sur l'amour, sur le désir, sur la mort peuvent se modifier. Lorsqu'il est question de survie, il est facile de détruire ce que l'on a encensé et accepter ce que l'on aurait normalement refusé. C'est bien sûr une pièce débat sur ce qu'apporte la littérature à l'existence et sur le côté temporaire d'une critique, qui vaut pour un moment donné et dépend beaucoup de l'état présent du lecteur. Je vois bien ce texte étudié en seconde/première mais pour une lecture détente, c'est à mon goût un peu trop philosophique. 12/20
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