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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


C'est la guerre depuis un an, il fait un froid glacial, et dans l'appartement du Professeur, il n'y a plus qu'une seule chose pour faire du feu : les livres. Commence alors une discussion passionnée entre Le Professeur (de lettres à l'université), Daniel (son assistant) et Marina (étudiante du premier et maîtresse du second), pour savoir quel livre brûler en premier.

Dans cette pièce de théâtre en huis clos, on s'interroge donc sur l'importance de la littérature et sur ce qui vaut la peine d'être sauvé quand il n'est plus question que de survie : ce qui est beau ? Ce qui est utile ? Mais comment juger de la beauté, de l'utilité d'un livre, d'une oeuvre, de la littérature ? Qui va déterminer les critères ? Seront-ils objectifs et absolus, ou subjectifs et relatifs en fonction du moment, du lecteur, du critique ? Et d'ailleurs, est-il seulement humain de sauver un livre des flammes quand la mort peut vous frapper à chaque instant, quand le froid est tout aussi mortel (« l'enfer, c'est le froid ») ?

Dans les situations de crise aiguë et d'absolue nécessité, telles que celle décrite dans ce livre, l'humain révèle sa vraie nature, les masques tombent, la peur de mourir s'affiche sans filtre et pousse à l'impensable.

Parabole cruelle, absurde, drôle et ironique, « Les Combustibles », qui illustre le talent de dialoguiste de l'auteure, pose la question (à laquelle personnellement je ne veux, peux, sais pas répondre) de savoir jusqu'où nous pousserait notre instinct de conservation si notre survie était en jeu.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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