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Critique de Kickou


Kickou
27 décembre 2019
Nom de dieu ! Déjà 235 critiques de ce bouquin ! Que faire ? J'aquoibonise ou je me jette à l'eau ? ... Allez, vas-y Kickou ! ... Plouf.
Premièrement, j'ai lu et entendu qu'Amélie n'avait pas blasphémé ici, je suis sûrement mal placé pour le dire, étant donné mon incroyance revendiquée, mais je pense qu'il y a à peine quelques siècles on l'aurait passé à la question, garroté puis brulé, elle et son chapeau. Dieu merci (j'aime cette expression), les temps ont changé.
Ensuite, je me suis demandé pourquoi A.N. ne s'étais pas plutôt, mise « à la place » de Marie-Madeleine (Madeleine pour les intimes) ou de Dieu-le-père, et pourquoi pas, de Dieu-notre-mère ; il n'y a pas de raison que Dieu soit toujours au masculin. Non ; elle a choisi de parler « avec » Jésus parce qu'elle voulait nous causer du Corps et de la Foi (et aussi de la foif...heu de la soif veux-je dire), et que dans l'histoire il est le mieux placé pour en parler.
En ce qui concerne le corps, Amélie ne m'a pas entièrement convaincu. Elle nous parle p. 132 de « la portion de matière ». Et avant de « la puissance de l'écorce » ; comme beaucoup elle reste à la surface, à l'épiderme. Or, le corps humain c'est aussi de la chair, du muscle, des os et des nerfs, des tendons et des viscères, le siège de la souffrance, mais aussi du plaisir, et p. 28 de « la joie ».
Elle bavarde beaucoup ; Parfois sans nuance p. 75 « Mon père a créé une drôle d'espèce : soit des salauds qui ont des opinions, soit des âmes généreuses qui ne pensent pas » ! Qui va se reconnaitre ici ? D'autres fois avec des lieux communs : « Pour éprouver la soif il faut être vivant » ... certes ! p.99 « Je suis né innocent », nous sommes quelques-uns dans ce cas...
Présentement, elle me scrute, son regard est sombre sur la couverture, elle fait une moue dédaigneuse.
- Pauvre imbécile ! Me dit-elle.
- Oui, bon ça va ! Je ne suis que lecteur, mais j'ai quand même mon mot à dire !
Là où tu m'as convaincu, Amélie, c'est avec ta définition de la Foi ; p. 149 « Je me suis aperçu que le mot foi avait une propriété étrange : il devenait sublime à la condition d'être intransitif. le verbe croire obéit à une loi identique » ; En effet, la Foi n'a pas d'objet ! (pour le scepticisme c'est pareil), c'est pour cela qu'elle est si compliquée à appréhender pour ceux qui ne l'ont pas. Et puis il me semble avoir perçu de l'humour, ton humour pince-sans-rire. En plus ce texte pose plus de questions qu'il ne donne de réponses, et ça, j'aime. Mais la plus belle citation se trouve à la page 103 : « Dans le fatras de paroles que je suis venu déverser, l'unique qui puisse sauver, c'est : pardon »... Amen !
Allez, salut et bonne année 2020 à toutes et à tous.
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