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Critique de lecassin


François Nourissier, un auteur que j'ai dédaigné pendant de longues années, ne le croisant qu'à la télévision lors des remises de Goncourt. Pourquoi cet homme m'a-t-il si longtemps rebuté ? Ses lunettes ? C'est vrai que je n'aimais pas ses lunettes…
Il aura fallu une émission de Bernard Pivot, en 2000, pour que je découvre cet homme lucide et sensible décrivant sa haine et son dégout de lui-même dans « A défaut de génie », son dernier ouvrage paru. Je me précipite chez le libraire et dévore les 660 pages du bouquin… C'est un choc !
Et cette façon de parler de Miss P, alias Miss Parkingson, la maladie qui finira par l'emporter…

Mais revenons à « La crève », prix Fémina 1970…
Benoît a la cinquantaine ; marié à Hélène, deux fils et un bel appartement à deux pas de son bureau ; une aisance matérielle qui ferait des envieux La belle vie !
Quoique…Bien qu'épanoui dans son travail d'éditeur et jouissant de la compagnie d'une épouse qualifiée de discrète et raffinée, ils ne font que se croiser et Benoît ne trouve le sommeil qu'à l'aide de comprimés… quand il ne sombre pas tout bonnement dans l'alcool. On le sent mûr pour la chute…
Il rencontre Marie, vingt ans…et part la rejoindre en Suisse. Pour quoi faire ? S'agit-il d'un aller simple ?

« La crève », une évocation du « démon de midi », amère et sensuelle. Un roman dans le milieu de l'édition que l'auteur fréquentait assidûment. Comment ne pas penser qu'il pourrait bien y avoir un peu de François Nourissier dans ce Benoît Magellant ?

Et puis mea culpa pour avoir aussi longtemps volontairement ignoré cet écrivain majeur pour « délit de sale gueule »…
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