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Critique de lecassin


Comme je l'ai déjà dit ici, j'ai découvert François Nourissier tardivement : son apparence me rebutait… Autant qu'elle le rebutait lui même, si j'en crois ses propres écrits… Grave erreur !
En fait j'ai découvert cet écrivain majeur à l'occasion, en 2000, de la sortie de « A défaut de génie » et du « Bouillon de culture spécial » que Bernard Pivot lui consacra alors.
A cette époque, il souffrait déjà de la maladie de Parkinson (diagnostiquée en 1995) et n'hésitait pas à aborder le sujet avec fermeté et dignité. Miss P. avait-il décidé de la surnommer…pour mieux la combattre.

Il revient sur sa vie en compagnie de Miss P. dans ce court récit (le terme est de lui), « Prince des berlingots » qui se présente comme une série d'une cinquantaine de chroniques autobiographiques traitant entre autres de sa maladie. Je dis bien entre autres, parce que chez le Nourissier du « Prince des berlingots » autant que chez celui de « A défaut de génie », tout est prétexte à la digression-promenade hors des sentiers battus.

Il nous livre un ouvrage lucide et digne où le larmoiement et l'apitoiement sur son sort n'ont pas leur place ; bien conscient malgré tout (ce sont ses mots) qu'il « fait tapisserie au bal de sa vie », alors que les doses de médicaments augmentent et que les choses ne s'arrangent guère…hallucinations olfactives auditives et visuelles, akinésie, salive abondante le transformant en vieillard baveux.
Beaucoup d'autodérision, au contraire… Et puis cette prose au vocabulaire si précis (voire précieux), ponctuée d'envolées lyriques ! Merci, monsieur Nourissier ! et Adieu l'artiste.
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