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Critique de fglire


Téméraire ! Cela fait une éternité ou un peu moins que je ne m'étais pas replongé dans cette série. Au moins 12 ans si j'en juge de mon blog qui existe depuis novembre 2009 avec la sortie de mon premier roman sous sa première forme.

Téméraire donc, une série qui nous plonge à la fin du XVIIIème siècle alors que l'Angleterre se confronte à notre Napoléon Bonaparte national et expansionniste. Une série qui jusqu'ici a volé de ses ailes draconiques en Europe, mais aussi en Chine et en Afrique. Oui, j'ai bien dit draconiques car dans cette version de notre les hommes ont apprivoisé (ou non) des dragons sauvages qui parcourent, nombreux les terres. En Europe, ces animaux « intelligents » sont généralement traités comme des montures à peine mieux considérées que des chevaux. le statut de ces armes de guerre est différent dans d'autres pays – ils sont par exemple fort respecté en Chine.

La coïncidence ou peut-être le destin ont attaché l'officier de marine Will Laurence au seul dragon asiatique de l'armée anglaise dès sa naissance en devenant son cavalier. Ce Dragon surnommé Téméraire à la puissance prometteuse est devenu le fer de lance des escadrilles volantes anglaises qui renforcent l'armée traditionnelle face aux force militaire et draconiques bonapartistes. Après maintes aventures, afin de sauver les dragons du monde entier (y compris les Français), Will et Téméraire ont commis un acte considéré comme une trahison.

Quand le T5 commence (première édition française en 2008), Will est donc prisonnier des siens et condamnés à mort alors que Téméraire est relégué au sol, dans une ferme de reproduction, ce qui n'enchante guère le jeune dragon inquiet pour son capitaine. Une situation qui va « s'arranger » pour eux lorsque les forces de Napoléon Bonaparte vont réussir à débarquer sur les côtes anglaises puis commencer à envahir le pays, direction Londres !

Le nouveau statut de Will mais aussi de « son » dragon est un des éléments qui m'a séduit dans cet opus de la série. La noblesse anglaise de Laurence s'écaille devant les exigences de la guerre et d'une guérilla sanglante éloignée des règles de la bienséance. Torturé par cette trahison qu'il admet, tout en reconnaissant ce qu'il a fait été nécessaire et bon, Will s'enfonce moralement en perdant ce lien avec des valeurs qui l'ont construit.
Quant à Téméraire, dragon majestueux, possédant le tout puissant « souffle divin », c'est sa révolte intelligente et la recherche d'émancipation et de reconnaissance de la valeur des siens qui m'ont passionné, poursuivant là une quête commencée par l'auteure Naomi Novik dans les tomes précédents. Il est possible d'y voir un pamphlet contre une forme d'oppression lié à une xénophobie primaire (l'autre est différent donc inférieur).

Outre ces évolutions dans le statut et les personnalités des deux personnages principaux, la guerre est l'autre versant du roman. Je dois avouer que l'auteure m'a souvent bluffé sur sa maîtrise des stratégies employées, mais aussi des descriptions des combats qu'ils soient aériens, ou sol ou en mer. L'affrontement contre les navires de Nelson est un grand moment tout comme la violence des attaques des dragons aux ordres de Will. le carnage s'insinue en nous suffisamment pour que nous ressentions tout le dépit de Laurence.

Novik a également travaillé son histoire, même si elle la dévie. Elle nous fait découvrir cette époque et en particulier nous dévoile quelques figures de l'Histoire dissimulées autour des personnages principaux avec pour moi une vraie surprise quant à l'identité de l'un d'eux en fin de récit.

Ce tome 5 relance une histoire qui pourrait frôler la lassitude du fait de la répétition de situation ; un écueil que Naomi Novik esquive avec habilité jusqu'à présent. La qualité et Les changements marquants en fin de tome concernant Will et Téméraire sont suffisants pour m'avoir donner envi de poursuivre l'aventure avec avant bien sûr des incartades vers d'autres univers anglo-saxons et français, d'auteurs connus ou à découvrir.
Lien : http://fredericgobillot.over..
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