AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Henri-l-oiseleur


Bien plus qu'un mince album de bandes dessinées, cet épais volume se développe comme un véritable roman graphique en plusieurs centaines de pages, racontant l'invasion extraterrestre dont les personnages sont les témoins et les victimes. Le dessin est sobre, le noir et blanc accentue l'effet d'angoisse de la situation, et il faut que les personnages signalent que le soleil se lève pour qu'on s'en rende compte. Ceux-ci sont extrêmement stéréotypés, obéissant aux conventions du comic nord-américain des années 40 et 50. Héros à la mâchoire carrée, vieux sage bedonnant aux grosses lunettes, jeunes chiens fous, extraterrestres au large front plein de sagesse (quand ils sont vaincus), femmes rares, blondes et à la cuisine et petite fille à son papa : elles n'ont guère de place dans l'histoire (à l'exception d'une agente double qui ne fait pas long feu), puisqu'il ne s'agit que de les protéger des extraterrestres (qu'elles attendent à la maison). L'intrigue est celle d'une histoire de guerre, combat inégal entre une superpuissance néfaste et de courageux individus, têtes brûlées, dont les initiatives folles viennent toujours à bout d'un ennemi supérieur en nombre mais abruti par le contrôle mental. On signale que l'oeuvre a été faite par des Argentins, dont un disparut sous la dictature, vingt ans après l'album : mais tout, me semble-t-il, est d'esprit et de style nord-américains dans cet ouvrage, à commencer par la valorisation du héros individuel contre une puissance collective, voire collectiviste (fourmilière à esprit unique agissant sur des milliers d'unités humaines ou animales). Rien qui sorte des codes et des stéréotypes attendus. Lecture ennuyeuse.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}