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Critique de wooter


Le bon reuf.

Chris Offutt en a vu du pays, c'est marqué son visage, qu'on dirait buriné par un orang –outang épileptique, et ce vécu se ressent particulièrement dans cette oeuvre.

Il nous sert ici un roman un peu bancal par rapport au reste de sa prod de haut-vol. Nuits Appalaches était d'une attention émouvante et son recueil Kentucky Straight criant de sincérité sans jugement.

Ici on retrouve l'appétence de l'auteur à servir une histoire sur les white trash de l'Amérique profonde qu'il à l'air de connaître sous tous ses travers.

Grosse sensibilité une fois de plus, Chris nous pond un héros attachant à souhait embarqué, brossé avec finesse, embarqué dans une galère irrésistible. Victime d'un destin que les moeurs immuables fondé dans l'entre soi choisissent pour lui. Lui comme d'autres, lié à un combat qui n'est pas le sien

Hé porte le ton fardeau, garçon, car l'opprobre te pend au nez.

Ok ca sent le déjà-vu mais c'est sans compter la maestria du chef du chef Offutt, qui à une large palette narrative et sait assaisonner avec goût les scènes du quotidien entre prolos qui se vannent autour d'un café crado de distributeur, tout en te vendant la nature avec une érudition et une tendresse qui ferait palir n'importe quel elfe qui se mettrait à lire le bouquin.

Mais alors c'est ou c'est-y donc que ca coince ? La mécanique était pourtant rôdée mais le moteur du bouquin après un départ sur les chapeaux de roues, commence à s'essouffler, puis rame franchement sur le deuxième tiers avant de finir fougueusement, ca me rappelle les copains qui finissaient leurs Solex en foutant de l'éther dans le réservoir, pour une ultime perf avant de jeter la brêle après avoir fendu la bise devant les nanas.

Pis y'a aussi ce coté politisé du bouquin qui m'a ennuyé. Qu'est ce que ca vient foutre la Chris ? Moi j'étais bien content avec tes punch-lines du tonnerre et ta plume qui transpire l'amour pour le genre humain et la nature, t'avais pas besoin de ramollir ton bouquin avec ces éléments perturbateurs qui ne s'intègrent pas bien au récit, ca n'a pas comblé les quelques longueurs du milieu et ca m'a pas incité à dévorer ce roman aussi vite que les autres.

Heureusement il me reste un de tes recueils de nouvelles, style dans lequel tu assures le bousin; Et ce n'est pas ce petit mordillement de ligne blanche qui m'empêchera de m'y coller.
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