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Critique de florencem


Il y avait du potentiel, et le tome en lui-même reste intéressant dans le sens où beaucoup de choses se mettent en place et que certaines révélations concernant des personnages sont faites. Mais, Oh ! Great continue à jouer sur des mauvais choix scénaristiques avec notamment (encore une fois) la nudité excessive de ses personnages féminins et le fait de les rabaisser.

Je vais commencer par ce point. Vous allez me dire que je radote (j'en suis moi-même consciente) cependant, nous avons eu des tomes de Air Gear où les personnages féminins étaient mis en avant de façon positive (et cela donne à mon sens encore plus de valeur au shonen en mettant en avant la puissance de ses protagonistes et leur évolution). Ici dans ce tome, nous sommes sur une sorte de balance. D'un côté Ringo et Mikan subissent mais à contrario, le mangaka nous montre aussi toute la puissance de ces deux riders. Humilier pour éviter de trop froisser l'ego masculin en quelque sorte. Rika n'est pas en reste, dans une dimension encore plus humiliante, même si d'un côté on joue sur son héroïsme. Et vous allez me dire : pourquoi tu continues ? Déjà parce que je sais que Air Gear a du potentiel, que ça ne se résume pas que cela. Deuxièmement pour essayer de montrer ce qui ne va pas, et créer un dialogue ou bien une prise de conscience. Je lis énormément de shonen, et c'est l'un des rares où cet élément est autant poussé. Voire extrême. du fan service, vu la culture nippone, je peux « comprendre » quoique les mentalités feraient bien d'évoluer. Mais là… c'est dérangeant. Ou alors, il faut classer différemment le manga.

Passons au reste qui mérite aussi qu'on si arrête. Aion est enfin de retour dans le sens où sa résurrection n'est plus un secret. On en apprend aussi un peu plus et Oh ! Great pousse son univers dans un côté scientifique / futuriste qui est plutôt sympathique. On l'avait déjà vu avec les gravity children et la Tool Toul To mais en exploitant encore plus cet aspect, il pousse les limites, et c'est toujours sympa de voir cela. Parlons ensuite des filles d'ailleurs. J'aime vraiment le gang de Kururu. Elles ont ce côté nerd et aussi super balèze, tout en ayant une touche de dérision. Elles sont aussi super soudées entre elles. Les interactions que l'on peut voir avec les Kogarasu laissent aussi présager qu'elles sont sur la même lancée qu'eux. Une nouvelle génération qui pourrait révolutionner le monde.

Un moment que j'attends depuis très très longtemps a aussi enfin lieu. Ringo avoue, plus ou moins, ses sentiments à Ikki. L'adolescent ne percute pas tout de suite, et il y a comme un goût de « j'en voulais plus moi », mais la scène est vraiment chouette. C'est un peu une petite accalmie avant la tempête qui se profile. On les voit interagir un peu comme au tout début et en même temps, la nostalgie qui transparait donne l'impression d'un au revoir plutôt que d'une promesse. Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre, ne me souvenant plus du tout de la fin de Air Gear et c'est un peu angoissant, surtout que pour ceux qui ont lu Enfer et Paradis comme moi, nous savons que Oh ! Great peut aisément tuer des personnages principaux sans que cela ne le chagrine.

Voilà donc où nous en sommes. Ringo part au front pour affronter Sora tandis que Ikki continue son parcours dans le Gram Scale. Si pour la première, le côté psychopathe de Sora rend les choses très flippantes car il nous montre encore une fois qu'il est prêt à tout et qu'il n'a aucune âme, pour notre jeune héros, nous assistons plutôt à un combat classique de haut niveau. Et c'est très plaisant de voir enfin les choses sérieuses s'installer. Donc un tome intéressant qui a ses défauts et qui promet du grand spectacle par la suite. Plutôt pas mal en soi.

Un petit mot, pour finir, sur le talent de notre mangaka. J'ai beau critiquer certains de ses choix, on ne peut pas nier son talent graphique. C'est assez bluffant de voir la maîtrise globale qu'il a d'ailleurs. Il sait aussi montrer un côté un peu fashion victime (plus pour les femmes d'ailleurs) en créant des tenues très détaillées et superbes. Et cela, j'en veux. Car on peut totalement mettre un personnage féminin en avant habillée tout en jouant avec ses formes et la rendre sexy. Moi, je dis ça, je ne dis rien !
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