AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Erik35


Erik35
04 décembre 2017
COLD CASE SCANDINAVE

«On finit par se méfier de l'étiquette "polar nordique", tant on nous a fait passer de la drouille pour du cinq étoiles - comme A. J. Kazinski, dont le simple nom engendre des bâillements pavloviens... Et ce n'est pas le Prix du meilleur thriller suédois de l'année qui fera changer d'avis, si tant est que l'attribution dudit prix se fasse sur les critères généraux qui ont rarement à voir avec la qualité... Pourtant, dans le domaine du thriller industriel mondialisé, ce roman de Kristina Ohlsson n'est pas une mauvaise pioche, pour peu qu'on le prenne tel qu'il est, à savoir un pur roman de consommation courante.
Dans l'obligatoire prologue, situé en 1992, une jeune Suédoise anonyme est violée, ce qui, on s'en doute, la change à tout jamais. de nos jours, à Stockholm, le pasteur Jakob Alhbin et sa femme sont retrouvés morts. Serait-ce un double suicide consécutif à la mort par overdose de leur fille Karolina ? le corps de la victime a quant à lui été retrouvé par sa soeur Johanna ; or Johanna est désormais introuvable. En assemblant les témoignages, la policière Frederika Bergman est peu à peu convaincue qu'il s'agit d'un meurtre. Y a-t-il un rapport avec le travail de Jakob qui oeuvrait pour les droits des immigrés clandestins ? D'autant que certains s'y entendent très bien pour profiter de ces mêmes immigrés... Pourquoi Johanna Alhbin se retrouve-t-elle coincée en Thaïlande, ou tout le monde semble la prendre pour une autre ? Et quel rapport avec une série de braquages commis autour de Stockholm et ces immigrés clandestins retrouvés assassinés ? On s'en doute, tout les fils de l'intrigue finiront par se renouer (à peu près bien : les braquages, qui auraient pu donner quelques scènes fortes, sont à peine évoqués et le passage en Thaïlande un rien cousu de fil blanc — comme si, à la façon hollywoodienne, dans ces pays de métèque, on peut mettre sur pied toute une machination en quelques coups de fil...) et, selon la tradition, la résolution s'avèrera beaucoup plus simple que ce qui l'a précédé. le tout au fil d'une intrigue aux nombreux personnages, entrecoupée de leur vie quotidienne, évidemment inspirée par les romans de Stieg Larsson pour son aspect social (mais pas politique), rédigé selon la doxa actuelle : aucune note d'atmosphère, ni de description (ceux qui espèrent un poil d'exotisme en seront pour leurs frais), avec ce style lisse sans grand suspense, ni point d'orgue qui est l'équivalent de la moulinette du téléfilm du samedi soir. Et comme tout bon roman d'aéroport, ça se lit agréablement, mais on peut l'oublier dans le soufflet sans qu'il laisse la moindre trace dans nos mémoires. Pour la fraîcheur et l'inventivité, il faudra aller voir ailleurs, dans les toutes petites piles à côté des têtes de gondole...»

Où l'on en passe par le "je" et des explications que les éventuels lecteurs de mes critiques peuvent fort bien zapper : cette critique est de bout en bout entre guillemets parce qu'elle n'est tout simplement pas de votre humble serviteur. Mais d'un bloggeur dont je partage entièrement le point de vue (après avoir survolé nombre de critique régulièrement enthousiastes ou plus modérées pour des raisons qui ne sont pas les miennes). Cette critique repiquée, donc - voir source à la fin de ces quelques mots - exprime très bien mon ressenti d'alors et celui que j'ai encore aujourd'hui, plus d'un an et demi après lecture de cet ouvrage, ni absolument mauvais, ni fabuleusement bon, qui pourrait pour ainsi dire se tenir n'importe où sur le globe, qui n'est ni excessivement haletant ni trop lent, etc, etc, etc. Médiocre à souhait, si je devais résumer en trois mots.
Il me faut ici faire un aveu : je lis très peu de polars et à peine plus de ce que l'on mettrait dans une case "thriller". La plupart du temps, je m'y ennuie ou cela m'apporte tellement peu que j'ai régulièrement le sentiment d'y avoir perdu de précieuses heures en lieu et place de littératures plus dans mes goûts (que toute personne n'appréciant pas un genre précis me lance la première encyclopédie...).
Alors pourquoi avoir lu ce livre ? Parce que lorsque quelqu'un de proche m'offre un bouquin, j'essaie toujours de le lire, et jusqu'au bout. Pourquoi enfin cette critique resucée ? Dans le simple but de compléter les chroniques manquantes, encore nombreuses, depuis que j'ai décidé de jouer le jeu et pas uniquement de considérer Babelio seulement comme une bibliothèque virtuelle personnelle. Et de garder une trace, même ténue, de chacune de mes lectures depuis que je viens ici.

J'espère que cette démarche n'aura choqué personne... D'autant que j'ai pas mal de ces chroniques manquantes à compléter. heureusement, dans bien des cas, les livres lus alors m'auront marqué bien plus que celui-ci et quelques pages (re)dévorées ici ou là remettent mes impressions de la première lecture dans le bon sens.

Source : https://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=3069
Commenter  J’apprécie          323



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}