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Critique de Musa_aka_Cthulie


Toujours un très beau graphisme et des couleurs magnifiques (je ne me lasse décidément pas des superbes rouges) pour ce second tome de Toto l'ornithorynque. Et un style toujours poétique, ce qui n'est pas si courant dans la bande dessinée jeunesse. Sont abordés, à travers un univers onirique et un ton ludique, la thématique de l'apparence. Non seulement on nous met en garde contre le danger de se fier trop facilement à l'apparence - séduisante ou repoussante - des personnes que l'on rencontre au gré de la vie, mais les auteurs se font aussi plus subtils en introduisant leurs personnages dans un univers d'illusions qui les confronte à leurs peurs et à leurs faiblesses (peur de ce qui est différent de soi, manque de maîtrise de soi, crédulité, hypocrisie, etc.) C'est donc encore un voyage d'apprentissage qu'auront effectué Riri, Fafa, Wawa et Toto (Chichi manque à l'appel).

Malheureusement, je me dois de noter une fois de plus la misogynie déjà à l'oeuvre dans le premier album. Ici, c'est encore plus frappant : non seulement Fafa fait attendre tout le monde parce qu'elle passe son temps à se pomponner, non seulement elle accorde plus d'importance au fait qu'on lui offre des fleurs qu'à un voyage initiatique, mais c'est aussi elle qui se montre la plus détestable face au maître des brumes en jouant les viles flatteuses. Je trouve à la fois déplorable et dommage qu'une bande dessinée contemporaine pour les enfants, aussi réussie sur le plan graphique, qui donne dans la poésie, qui prône la tolérance et un certain nombre de valeurs tout aussi importantes, se fasse l'écho de clichés sexistes. S'il n'y a pas volonté pour les auteurs de se montrer caricaturaux envers les femmes, ces maladresses révèlent tout de même un petit fonds de misogynie caché qui m'insupporte plutôt. Merde, la BD franco-belge contrôlée par les ligues de bienséance et qui ne montraient, en guise de personnages féminins, que de bonnes mères au foyer, c'est censé être terminé depuis longtemps ! Il me semble cependant que ce défaut a depuis disparu au fur et à mesure des autres albums. A suivre !
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