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Critique de Fon95


Un bien étrange petit bouquin que voilà... Issu de mes achats frénétiques de Folio 2e d'il y a quelques années, il était temps de l'évincer de ma PAL, et de découvrir par la même occasion son auteur.

Dans une ville d'Amérique latine, Santa María, notre narrateur, un médecin, croise un cortège pour le moins étrange: un jeune homme et un bouc suivant un cercueil sur son attelage. Et c'est l'histoire de la femme dans le cercueil, de sa vie et de son bouc, que l'on va découvrir par l'intermédiaire d'échanges entre le médecin et ce fameux jeune homme.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce court texte est totalement décousu. Par une volonté de l'auteur, tout d'abord, le jeune Jorge morcelant son histoire au travers d'échanges espacés de plusieurs mois, mais pas que. On perd pied parfois, peinant à suivre les nombreuses digressions de l'auteur, du conteur, et du narrateur. Une accumulation assez néfaste impactant le rythme et la fluidité de l'oeuvre, et évidemment notre plaisir de lecture.

C'est dommage, car beaucoup de points positifs ressortent malgré tout de cette lecture. Un style très intéressant tout d'abord, mêlant une plume poétique à des réflexions philosophiques et sociétales plutôt bien orientées. Les personnages, également, sont intéressants par bien des aspects. L'aura mystérieuse émanant d'eux inspire au récit une touche particulière, mais le potentiel semble au final mal exploité. On ne s'accroche pas à eux et les interrogations qu'ils provoquent resteront pour beaucoup sans réponses.

Une lecture bizarre donc, frustrante même, que ce soit dans le développement ou à la conclusion, mais la découverte d'une plume envoûtante, dépeignant à sa façon une Amérique du sud crue et enivrante. Je laisserai probablement une seconde chance à Onetti, et si vous avez des suggestions, d'ailleurs, je suis preneur!
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