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Critique de Djolyen


Bon.

"Seven to Eternity", tome 2, c'est difficile. C'est difficile parce que le dessin de Jerome Opeña est un de ceux qui m'ont le plus plu depuis que je lis de la BD de fantasy. Et ça remonte. Dommage d'ailleurs qu'il cède ses pinceaux pour deux N° dans ce volume.

Mais en même temps le scénario est confus. On pige pas trop les motivations des héros. C'est une quête assez basique finalement, qui prend les atours d'un cheminement philosophique un peu lourd. Surtout, le décalage est tellement énorme entre le dessin et le texte qu'on est paumé. le sang gicle mais les guerriers se parlent comme s'ils étaient dans un amphi pour un cours d'unif. Paroxysme dans la fuite du Roi Fange et de notre héros maudit Adam Osidis (qui n'est pas exactement le prince carnaval, hein, rayon joie de vivre, on a vu mieux).

Puis l'univers de Zhal est trop vague. Juste ébauché. Juste un décor (magnifique) pour que les personnages puissent marcher dedans en discutant. Ça aussi c'est dommage. Y a comme un parfum de sitcom malgré le niveau de détails hallucinant. On voudrait que le monde ait plus de corps. On veut des forêts, des auberges, des châteaux. Il y en a mais sans épaisseur. Juste du carton dans le fond des cases. Bizarre.

Et en même temps, c'est indéniable, y a quelque chose dans ce comics qui me fascine. C'est sans doute le propos très adulte, la noirceur du ton contrastant avec les couleurs quasi pop. le look incroyable des personnages et la finesse infinie des traits, notamment dans les pleines pages. Et quelque chose de fondamentalement pas franco-belge. Pas d'elfes ni de trolls ni de magiciens à barbe blanche, ni d'arc et à peine une épée ou deux. Et un roi immonde qui ressemble à une boursouflure. Qui n'est roi que par sa retorse aptitude à tenter autrui en lui proposant exactement ce qu'il désire. "Et dans les ténèbres les lier" aurait dit l'autre. Serait-ce là métaphore du capitalisme?
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