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Critique de Rinco


Grâce à la masse critique, j'ai reçu ce livre audio et j'en remercie Babelio ainsi que les éditions Bouquins.

Des messages portés par les nuages rassemblent des lettres à des amis écrites par Jean d'Ormesson, adressées à des personnalités très différentes, écrivains, journalistes, académiciens, politiciens, présidents, collaborateurs au Figaro, essayistes, chroniqueurs, historiens, musiciens. le titre apparaît d'ailleurs dans l'une de ces lettres adressée à Jean-Marie Rouart.

Les notes de l'éditeur annexées à chaque correspondance éclairent sur les événements, restituent leur contexte en précisant des faits, des noms, des dates, ce qui constitue une aide utile au lecteur.

Bien sûr, on mesure le talent, la plume alerte de Jean d'Ormesson, on retrouve sa malice, son humour. A travers ces lettres, on apprécie ses envolées littéraires, ses expressions si souvent entendues, des mots comme "faribole" par exemple.

Même s'il est en désaccord avec les idées de certains de ses destinataires, la réponse, le style sont toujours courtois et élégants. Ainsi en est-il de très longues lettres à Michel Déon dont il dira "nos différences s'accordent bien" ou bien "je me suis plongé dans tes poneys".

Complicité et fidèle amitié émanent de la plupart de ces échanges. Il adresse des félicitations, des éloges, des encouragements, des mises au point, des excuses, toujours dans son style éclatant.

Par exemple, dans une remarque élogieuse adressée à Roger Gallois à propos d'un de ses livres au contenu riche, il écrit "le livre qui n'est petit que par la taille".

La presse est bien présente. Il évoque des tensions qu'il a pu vivre au Figaro, des turbulences, mais il n'abandonne pas le navire. Il a eu une belle correspondance avec les grands de la presse, comme Jean Daniel, Françoise Giroud et bien d'autres. Il parvient à manifester son affection même à l'égard de journalistes dont il ne partage pas les opinions. Il écrit d'ailleurs : "J'aime la polémique mais j'ai horreur de blesser".

Je désire souligner particulièrement l'hommage superbe qu'il adresse au pianiste, Arthur Rubinstein.

J'ai été sensible à ses formules de politesses remplies de gratitude, respect et affection.

J'ai pu me familiariser avec ce support audio, la voix de Christian Gonon est agréable à écouter, le ton est parfait; toutefois, dix heures d'écoute demandent un peu de persévérance, l'écoute prolongée pouvant devenir ardue.

Cette correspondance offre une belle palette aux couleurs différentes ou ceux qui sont intéressés peuvent picorer. Pour ma part, j'en ai savouré l'intégralité.
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