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Critique de gabylis


Trois parties composent cet ouvrage dont le but est de proposer une réflexion commune sur le thème de l'économie. Commune, car plusieurs personnes ont participé à la rédaction de celui-ci : Monseigneur Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, Monsieur Yves Morvan, ancien Président du Conseil économique et social de Bretagne, et de nombreux acteurs de la société civile (Chefs d'entreprises, bénévoles, étudiants, séminaristes,etc.). Cette réflexion est très concrète, puisqu'enracinée dans le terrain et la réalité économique et sociale des habitants d'Ille-et-Vilaine.
Yves Morvan s'est attaché à décrire les mutations de ce territoire (mutations géographiques, technologiques, institutionnelles, démographiques et environnementales) pour dresser un état des lieux de sa région. S'opposant à l'idée de crise, il préfère parler de changements, de passage, d'évolutions. C'est donc un regard plutôt positif et encourageant qu'il nous partage, mais qui n'élude pas certains défis, par exemple celui de l'emploi ou de la désertification des secteurs ruraux.
La deuxième grande partie est une synthèse des groupes de travail et de réflexion ; les mots d'introduction en donnent l'esprit :
"Face à toutes ces modifications, deux attitudes sont possibles. Les subir et les observer en se contentant d'en amoindrir les effets négatifs dans la mesure du possible. Ou bien analyser avec précision les conséquences de ces mutations afin de faire de tous les obstacles potentiels qu'elles représentent des atouts majeurs orientés vers l'humanisation de l'économie. C'est ce qu'ambitionnent les pages suivantes." Intéressant donc.
En ouverture de ces deux grandes parties, Mgr d'Ornellas propose sa propre synthèse, inspirée de ces groupes de travail, et de nombreuses pistes de réflexion. Nous sommes dans la droite ligne de l'encyclique du Pape François "Laudato si" de 2015 : pour penser une économie juste, il faut mettre l'homme au coeur de celle-ci. L'économie est au service de la personne et de son épanouissement, elle doit participer au bien commun dans la collaboration de tous. Ce "primat" de la personne que l'on retrouve sans cesse dans la doctrine sociale de l'Eglise, y est réaffirmé avec force.
C'est cette partie-là que j'ai préférée et trouvée passionnante, et que j'aurais aimé, du coup, être davantage développée : l'homme, acteur intelligent de sa propre vie, promoteur du bien commun de la société, ne peut s'épanouir que si la finalité du travail et de l'économie est le bien de tous et de chacun.
Paroles de sagesse sur lesquelles il est toujours bon, et même urgent, de revenir...

Merci Babelio et les éditions Salvator pour cet envoi dans le cadre des Masses critiques !
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