Une approche brillante de l'art moderne décrit comme cherchant à éliminer les ingrédients trop humains au profit d'une matière purement artistique, un art ironique, sans transcendance et fier de sa puérilité. L'enthousiasme de l'auteur de cet essai est communicatif. Un regret seulement, les passages polémiques ou l'auteur s'aventure dans la sociologie. Pourquoi ces incongruités, cette pointe de mépris à l'encontre de la plèbe des statues de cire, pourquoi ce partage du public en deux classes hermétiques, pourquoi cette opposition systématique anciens et modernes. Les qualités intrinsèques de l'art nouveau, pourtant si bien décrites ne parlent-elles pas d'elle mêmes, sans toutes ces provocations. Ces passages auraient avantageusement été remplacés par un approfondissement de ceux sur Debussy et Mallarmé. Quoiqu'il en soit, l'essai ne laisse pas indifférent et suscite le débat, c'est un bon point. A la décharge de l'auteur, l'essai date de 1925...
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