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Critique de mireille.lefustec


La diversité de style des écrits que comptent "Les Ombra" frappe immédiatement le lecteur. Anna-Maria Ortese y parle de l'enfance, des familles napolitaines, des rêves qui hantent ou qui bercent, de la foi et de l'absence de foi, et de la solitude. Mais la diversité des sujets abordés n'a d'égale que la virtuosité de l'écrivain à les fondre en un tout harmonieux, chaque récit finissant par en appeler__et en rappeler__un autre. Ainsi, le thème de l'enfance appelle la rêverie, ce qui donne "L'homme de l'île", la rêverie fait naître les souvenirs, et son corollaire la nostalgie, lien qui crée l'émotion diffuse de "La grande rue". Lorsque tout se fond, l'écrivain laisse passer sous sa plume un lyrisme vibrant et, quand elle décrit les transformations d'un paysage perçu par un oeil métaphorique, son écriture devient proprement magique.
Si nombre de ses personnages sont de doux rêveurs c'est qu'ils restent marqués par la vie. La souffrance est la conséquence d'un sentiment de profonde solitude.
Comme toujours chez Anna-Maria Ortese le trait est fin, léger, les douleurs sont racontées à mi-mot, chuchotées afin de laisser peut-être une chance au bonheur de s'immiscer dans ces existences.

Ceci est emprunté à "Actes Sud". C'est tellement bien exprimé. Il me reste à ajouter, mais est-ce utile, que j'ai pris grand plaisir à lire ces nouvelles, à me laisser emporter, à m'imprégner de leurs mondes.
Cela fait suite à "Le silence de Milan", lu auparavant.
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