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Critique de gerardmuller


Le Cantique des quantiques/Sven Ortoli
Arrivé au terme du petit ouvrage en question , mais ô combien dense pour un néophyte de ma sorte , dont la lecture consciencieuse m'aura tout de même pris trois semaines, je dois reconnaître que ses implications philosophiques et métaphysiques m'ont conduit à une longue réflexion sur le regard qu'il convient à présent de porter sur le monde qui nous entoure dans son ensemble spatio-temporel . Comme je le disais auparavant, la lecture en est relativement simple, seulement quelquefois délicate en raison de l'abstraction de certains thèmes ou plutôt de l'abord de certains aspects de la mécanique quantique. L'insolite et la surprise sont omniprésents, car la vision du monde par la lorgnette quantique verse souvent dans l'irrationnel. Il faut apprendre absolument à penser différemment. J'ai bien aimé les comparaisons imagées pour faire passer la « pilule » quantique et je dois à la vérité de dire que je m'y suis repris à plusieurs lectures pour seulement commencer à comprendre certains passages . le comportement d'un quanton a de quoi surprendre la plupart du temps, et que ce soit la non commutativité des matrices de Heisenberg, le principe d'incertitude du même, les fonctions d'ondes de Schrödinger, le principe de complémentarité de Bohr ou le principe de correspondance du même revu par Ehrenfest, tous ces piliers de la physique quantique nous laissent un arrière goût de mystère. Et la réduction du paquet d'ondes ! de quoi vous flanquer des migraines pour bien voir les conséquences d'une telle découverte. La matière apparaît alors comme probable ou improbable, c'est selon !! Et l'espace , et le temps … idem ! Et l'expérience de Young en lumière monochromatique avec les fentes que nous avions tous abordée en physique de classe terminale nous transporte dans un monde totalement inouï ! Au chapitre du merveilleux, n'oublions pas le principe de réalité qui permet d'aborder le paradoxe EPR, l'indiscernabilité des quantons, le problème quasi insoluble de la mesure avec l'expérience d'Aspect, les variables cachées locales ou non-locales, l'ordre impliqué de Bohm, la remise en question de l'espace par Espagnat, etc… Personnellement , j'ai beaucoup aimé la thèse du prix Nobel de physique 1973, Josephson, qui estime que » notre corps physique serait doublé d'un autre corps qui s'étendrait à travers l'espace et le temps et serait responsable des phénomènes supposés de télépathie, de clairvoyance et de précognition. » Cette thèse me rappelle le prétexte du chef d'oeuvre de Jean d'Ormesson, « La douane de mer » ! Que dire encore de l'effet de « décohérence » qui explique beaucoup de chose et qui « a supprimé les termes non diagonaux de la matrice densité » , de la mise en jeu des atomes de Rydberg. Les physiciens font preuve d'une imagination, d'une inventivité et d'une créativité hallucinantes !Et puis le bouquet final , c'est tout de même l'évocation de la non-temporalité du réel de même qu'il y en aurait une non-localité. On en arrive à se demander si l'on existe soit même ! Je crois que l'on doit plus ou moins exister et cela rentre dans le cadre d'une logique ternaire à la Lupasco… !
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