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Critique de Marcuyttendaele


Ce n'est certainement pas un chef d'oeuvre, mais c'est un livre que j'ai adoré. Il y a assurément une grande dimension autobiographique mais l'auteur, ayant fait le choix d'un pseudonyme, nul ne le saura. C'est à la fois une immense histoire d'amour et l'histoire de l'extrême gauche des années septante, entre Paris et Rome. le narrateur passera de l'agitation ludique au trotskysme et puis du trotskysme aux mouvements autonomes avant d'arriver à Prima Linea. C'est la musique libertaire et désespérée de années septante, des manifestations violentes, des contestations étudiantes. C'est aussi l'histoire d'un amour absolu avec Fedora qui va basculer dans le terrorisme dur de l'Italie, qui va être l'une des premières repenties et qui va se repentir de son repentir après avoir été lynchée par des militants emprisonnés avec elle. C'est une vie à deux qu'ils ne vivront et qu'ils sublimeront parce qu'ils ne l'ont pas vécue. Ce sont aussi les réflexes de survie et la chance du narrateur (dont on ne connaîtra d'ailleurs que le pseudo – quelle ironie !), qui ne perd pas totalement le fil de ses études même s'il participe à des actions qui pouvaient le conduire en prison pour de longues années (l'auteur fera l'ENA). C'est évidemment aussi la démonstration de la vanité de leurs combats et de leurs rêves, matérialisé par le cancer qui achève Fedora à peine sortie de prison. Mais c'est un peu de nous-mêmes, un peu de notre désespoir et un peu de nostalgie car, à l'époque, même s'ils se trompaient lourdement, au moins ils rêvaient
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