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Critique de MartinPoup


Aïe, j'ai pas trop aimé. J'avais adoré les six premiers tomes et avais attendu avec impatience ce septième livre, donc je suis d'autant plus déçu de ne pas avoir aimé.

On retrouve Aya et toutes ses connaissances des précédents albums juste après les événements de la fin de l'album 6. Certaines intrigues reprennent là où elles avaient démarré, d'autres commencent.

Les albums précédents étaient dans dans la parodie et la caricature mais au final ça restait bon enfant. L'autrice soulignait avec humour et un grand talent les petits particularismes de la culture ivoirienne des années 70. C'était bon enfant, même si certains thèmes traités étaient graves (viol, kidnapping de mineur, adultère...).

Dans le tome 7, on a beaucoup perdu de la légèreté des 6 premiers tomes. J'ai senti un ton plus noir et peut-être plus engagé. Margueritte Abouet dénonce beaucoup de choses à la fois dans cet album, notamment :
- le népotisme en entreprise, avec Grégoire le gros nul qui est parachuté DRH de la Solibra ;
-l'intolérance vis-à-vis des homos, avec le père d'Albert qui veut le "guérir" ;
- les disfonctionnements du système éducatif supérieur avec Aya dans sa fac qui se heurte à la corruption et à la médiocrité des autres ;
-les difficultés liées à la célébrité, avec Bintou la nouvelle star qui joue une méchante à la télé et se fait harceler dans la rue ;
-la difficulté d'intégration quand on migre, avec Innocent à Paris qui me fait toujours mourir de rire par les situations mettant en scène le décalage culturel.

Il y a peu de "positif" pour équilibrer toutes les crasses qui arrivent aux personnages. D'autant que dans les dernières pages il leur arrive vraiment des catastrophes en cascade. Sans doute est-ce pour préparer l'arrivée du tome 8.

C'est dommage, car je trouve qu'on perd un peu "l'esprit Aya", qui était à la fois sérieux et insouciant, pour n'avoir plus que quelque chose de sérieux.

Côté dessin, ce tome m'a également semblé inférieur aux précédents : un peu plus brouillon, un peu moins bien dessiné. Les intrigues s'enchaînent très vite, ça manque de cases moins chargées qui permettent au lecteur de souffler.
Il y a également moins d'expressions ivoiriennes marquantes et les dialogues sont un peu moins percutants.

En résumé : cet album n'est pas forcément mauvais en soi, mais je le trouve plutôt moyen en le comparant aux précédents que j'avais énormément aimés. J'achèterai quand même le tome 8 parce que j'ai envie de savoir ce qui va arriver aux personnages !
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