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Critique de Fandol


Se lancer dans la lecture d'un roman de Leonardo Padura, c'est partir à l'aventure, vivre plusieurs vies, remonter dans le passé lointain et aussi, surtout, vibrer au cours d'une enquête policière extrêmement bien menée, ce qui rappelle que l'auteur est connu pour ses romans policiers.
J'avais déjà lu Leonardo Padura et beaucoup apprécié L'homme qui aimait les chiens et j'ai retrouvé, dans La transparence du temps, tout le talent de cet auteur cubain. Justement, dans ce roman, Cuba tient une place très importante, centrale même. Ici, l'auteur m'a plongé dans la vie quotidienne, dans les quartiers les plus insalubres où s'agglutinent ces migrants venus de l'est de l'île, comme dans ceux habités par la classe moyenne ainsi que dans ceux où se regroupent les nouveaux riches qui font du trafic d'oeuvres d'art. Miami est tout proche.
Par contre, c'est avec la Catalogne, la Garrotxa, que se connecte ce livre grâce à cette histoire de vierge noire médiévale volée et sur le point de disparaître complètement. C'est Bobby, un camarade de lycée, qui possédait cette sculpture en bois noir, héritage d'un lointain parent, membre de Templiers, que l'auteur replace en plein siège de Saint-Jean d'Acre par les Sarrasins, en 1291, avant son retour en France puis en Catalogne.
Les amis lycéens de Mario Conde, le héros de l'histoire, tiennent une grande place mais le temps des études secondaires est déjà loin car notre homme va bientôt fêter ses soixante ans et cela le traumatise… Il a l'impression d'entrer dans le quatrième âge ! Cet homme fut policier il y a une dizaine d'années mais il a conservé d'excellents réflexes et le prouve malgré une consommation de tabac et d'alcool – ah, le fameux rhum cubain ! – que je trouve excessive.
Tension extrême, assassinats, humour, recherches, références historiques très bien documentées, j'ai aimé lire ce long roman qui donne encore plus envie d'aller découvrir cette île où la vie est en train d'évoluer depuis que, le 17 décembre 2014, Raul Castro et Barack Obama ont lancé les négociations pour la normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis.
Le temps file, insaisissable mais l'écriture est là pour figer ses meilleurs moments mais permet aussi de puiser dans un passé proche ou lointain, permettant d'éclairer La transparence du temps.
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