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Critique de Presence


Cette histoire parue en 2010 comprend les 5 épisodes de la minisérie du même nom, ainsi que 8 pages de Chaos War Saga, et une dizaine de pages d'interview avec les 2 coscénaristes et le dessinateur. Elle se déroule après The New Prince of Power qu'il vaut mieux avoir lu avant (sinon, commencez par les 8 pages de Chaos War saga).

Nightmare (un ennemi régulier de Doctor Strange aperçu il y a peu de temps dans Avenger of the Supernatural) contemple avec plaisir le retour d'Hercules parmi les vivants, pour des raisons peu rassurantes, quand il est brutalement annihilé par Amatsu-Mikaboshi (le roi du Chaos, Chaos King, apparu pour la première fois dans Thor - Blood Oath, puis dans Ares god of war). Pendant ce temps là, le retour d'Hercules ne se passe pas si bien que ça. Sa forme physique abrite une puissance divine qui le place sur un plan d'égalité avec Zeus et les autres chefs de panthéons divins. Et il ne maîtrise pas du tout sa puissance. Il va falloir beaucoup d'ingéniosité à Amadeus Cho pour trouver comment gérer ce niveau de puissance. le Chaos King porte également le titre de tueur de dieux et il personnifie l'entropie, dans le sens où tout système perd de l'énergie et finira par retourner au néant. le Chaos King souhaite accélérer le processus, comme dans "la fin du monde, c'est pour maintenant". La menace est globale et elle implique toutes les équipes des Avengers (soit près de la moitié de la population de superhéros Marvel), les Fantastic Four, Spiderman, etc. Malheureusement, tout ce beau monde est très vite neutralisé par le Chaos King. Pire encore, la disparition de la réalité engendrée par la perte d'énergie accélérée a également mis fin aux royaumes des morts (au pluriel, parce que ça dépend de vos croyances) et les morts sont presque tous des agents du Chaos King, à suivre dans Chaos War - Avengers. Et pire encore, l'une des déités grecques a choisi de porter assistance au Chaos King. Il ne reste donc qu'une demi-douzaine de personnes pour aider Amadeus Cho et Hercules.

Petit avertissement : ce crossover réduit s'appuie fortement sur les 7 précédents tomes consacrés à Incredible Hercules. Si vous n'en avez lu aucun, Marvel a pensé à vous en incluant un "Chaos War Saga" en 8 pages en fin de tome rappelant les événements indispensables à la compréhension de ce récit (c'est aussi utile pour ceux qui ont suivi la série et qui ont oublié les agissements de l'Olympus Group). Il y a également un rappel sur l'ordre de lecture des 7 tomes d'Hercules précédant cette histoire.

Le lecteur retrouve donc Greg Pak et Fred van Lente au scénario. Première impression : 5 épisodes pour sauver la réalité de l'entropie, c'est un peu court. le récit va très vite, le duo formé par Hercules et Amadeus est réduit à sa plus simple expression. Les autres superhéros apparaissent le temps de quelques cases, mais très peu ont droit ne serait-ce qu'à une seule réplique. L'action prime sur tout et l'histoire se déroule à un train d'enfer. Les enjeux sont colossaux, les superpouvoirs pètent de partout. L'une des personnifications cosmiques (Eternity) est appelée à la rescousse. Il subsiste des changements significatifs à la fin du récit, en particulier en ce qui concerne Hercules lui-même qui aura droit à une nouvelle série après, et le retour à la vie d'une équipe complète de superhéros canadiens (non je n'ai pas dit de qui il s'agit).

Ce crossover d'envergure réduite a été mis en images par Koi Pham qui a illustré plusieurs tomes de la série Incredible Hercules. Il dessine des planches assez agréables à regarder. Chaque superhéros (même aperçu une seule fois au fond d'une case unique) est reconnaissable. Chaque affrontement dégage une quantité impressionnante d'énergie, sans que n'apparaisse de sensation de redite au fil des combats. Les expressions faciales appartiennent au registre des sentiments exacerbés, ce qui est normal vu les enjeux et les situations extrêmes. Comme à son habitude, Pham sait donner une consistance suffisante à chaque lieu, qu'il s'agisse d'une cité dévastée sur notre bonne vieille terre, ou d'un espace dimensionnel onirique. Il faut quand même reconnaître que vers le milieu du quatrième épisode, les décors deviennent un peu génériques sous la pression des délais à respecter. Koi Pham reste un artisan de bon niveau, il n'est pas un artiste avec une vision personnelle affirmée. Son savoir faire lui permet de capturer la majesté de Thor dans un croisement de style entre Olivier Coipel et John Romita jr, mais il reste dérivatif de ces deux dessinateurs. Donc son travail est à l'unisson de cette série B de bonne facture.

À la fin, il y a encore d'autres bonus telle qu'une interview des 2 scénaristes (où l'on apprend qui a suggéré l'idée d'avoir des effets sonores d'une nature un peu particulière depuis plusieurs tomes, essayez de déchiffrer ce que disent les effets sonores en phonétiques), et une interview de Koi Pham qui se réjouit d'avoir été encré par Tom Palmer sur 4 épisodes et Bob McLeod pour dernier.

Enfin si vous voulez avoir une connaissance exhaustive de cette guerre du Chaos, il vous reste à lire le tome consacré aux Avengers morts mentionné plus haut, ainsi que celui consacré aux Incredible Hulks et aux X-men. Cette histoire constitue une fin satisfaisante aux aventures d'Hercules et Amadeus, même si je regrette que la forme de mini-crossover n'ait pas laissé plus de place pour l'amitié entre les 2 compères.
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