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Critique de April-the-seven


Je remercie les éditions Hachette et surtout Cécile pour cette lecture. Halala, Oniria… l'une de mes sagas chouchou dans cette maison d'édition, un univers à couper le souffle, bourré d'humour et d'enjeux de grande envergure… Les livres-objets sont toujours très soignés et pleins d'illustrations à l'intérieur. Si j'aimais beaucoup les couvertures des deux premiers tomes, celle-ci les surpasse largement et retranscrit à la perfection l'ambiance préoccupante qui s'est abattue sur Oniria. Autant vous dire que La guerre des Cauchemars a frôlé le coup de coeur. Bien que plus court, ce troisième opus révèle des surprises de taille où tout s'accélère et prend un tournant que je n'aurais jamais imaginé.

Attendez-vous à quelques spoilers sur les tomes précédents. Si vous souhaitez éviter cela, passez directement au paragraphe suivant !
Eliott est toujours fermement décidé à libérer le Mage de son père et à le tirer de son coma sur la Terre. Sur les conseils de Mamilou, il a commencé à s'entraîner intensivement afin de maîtriser à la perfection ses dons de Créateur. Et comment y arriver sans Jov' ? le bon vieux roi est là pour lui prêter main-forte. En parallèle, la guerre entre les Rêves et Cauchemars est déjà bien entamée. La Bête gagne du terrain et semble avoir un coup d'avance sur la CRAMO. Mais la reine Dithilde n'a pas dit son dernier mot et compte bien répliquer, même s'il faut, pour cela, piétiner deux ou trois lois immuables.

Comme Oniria m'avait manqué ! Je ne m'en suis aperçue qu'en commençant cette lecture. Retrouver les personnages, les règles bien pensées et tous les défis qui les attendent, ça m'a galvanisé ! Si j'aimais déjà beaucoup le fait que l'auteur ait amorcé des intrigues politiques dans son univers, rendant la situation délicieusement complexe et inextricable, je dois dire qu'ici j'ai été servie ! Ce tome-là est plus sombre. C'est un virage des plus serrés qui nous amène à un enchaînement d'actions aussi imprévisibles que surprenantes. Honnêtement, je me suis régalée du début à la fin. Aucun temps mort, assez de révélations pour se délecter des nouveautés et surtout des retournements de situation qui laissent sans voix… et qui font même un peu monter les larmes aux yeux, parfois.

Les personnages sont toujours aussi attachants. Si Eliott reste le personnage principal, Katsia, elle, est beaucoup plus centrale. Elle ne m'évoquait pas grand-chose auparavant, mais ici c'était impossible de ne pas l'aimer. D'habitude indomptable et incisive, elle nous montre un nouveau visage, une nouvelle facette. Celle d'une jeune fille désabusée, en colère et surtout désespérée. Sa lassitude m'a complètement charmée, et il se trouve que je l'adore, même si ses choix ne sont pas toujours les bons, même si ses réactions manquent de réflexion approfondie par moment. Non, vraiment, c'est une bonne surprise !

Eliott grandit, s'endurcit et finalement se montre de plus en plus préoccupé par tout ce qui arrive. L'envie de sauver son père est là, mais les responsabilités qui l'attendent sont très lourdes et il se rend compte du travail colossal que cela demande. Heureusement, la jolie princesse Aanor est toujours dans le coin, et le bonhomme ne s'en plaint pas ! D'autant plus que dans ce conflit qui secoue le monde des Rêves et des Cauchemars, le garçon, ainsi que ses compagnons de galère, ne se reconnaissent dans aucun camp !
Puis il y a les autres : Fargo, égal à lui même, toujours aussi déluré et trognon, Til, Mamilou, les jumelles ou encore Jov'. Des protagonistes hauts en couleur dont je pourrais parler très longtemps, et qui méritent d'être compris.

Si avant je classais ce roman dans la jeunesse et uniquement la jeunesse, je commence à réviser mon jugement. Oniria est truffé de petits détails intéressants dont la mécanique peut paraître très simple aux premiers abords, mais finit par gagner en profondeur. C'est un univers imaginé dans ses moindres détails, l'auteur pense à tout et fait des liens entre différents éléments de façon habile et surtout très bien imaginée. Je pense même que lorsque l'on est un peu plus vieux, on peut déceler des choses qu'un oeil plus jeune ne verra pas. C'est indéniablement une saga que vous devez avoir dans votre bibliothèque !

L'auteur a une plume vraiment agréable et aérienne. Son imagination ne connaît aucune frontière. le lecteur se retrouve pris au piège dans cet univers aussi beau que nébuleux, dans une ambiance qui s'assombrit de page en page. Et la fin… Mazette, cette fin ! Parlons-en ! J'ai grincé des dents, tapé du pied, agrippé mon livre… Bref, je n'étais pas contente du tout et surtout (surtout !) très, très triste. le choix de B.F Parry est certes dur, mais surtout nécessaire, car les événements qui secouent Oniria ne sont pas sans conséquence. Nous sommes très loin de l'univers sucré du premier tome. Tout bascule et même les règles les plus inaltérables finissent par s'étioler. C'est peut-être la fin pour de bon qui sait ? En tout cas, vous pouvez être certain que j'attends avec grande impatience la conclusion de cette magnifique saga. Je remercie vivement B.F Parry de nous faire rêver – et surtout pleurer – comme cela.

En résumé, un troisième opus encore meilleur que les deux premiers (c'est possible, ça ? Apparemment oui, B.F Parry l'a fait !). Un univers toujours aussi enchanteur, mais qui commence à connaître les affres de la guerre ainsi que ses conséquences néfastes. Je suis passé par un maelstrom d'émotions et j'ai adoré vivre ça, même si la fin m'a presque tiré les larmes. Vite, vite, j'attends la suite !

Lien : http://april-the-seven.weebl..
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