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Critique de Farrah


Farrah
03 septembre 2013
C'est ma première incursion dans la collection consacrée au polar noir des éditions Asphalte. Je connaissais déjà de nom les précédentes publications dont on m'avait dit le plus grand bien et j'avais hâte de me lancer dans celle-ci suite à la dernière Masse critique du site Babelio. Je n'ai pas été déçue.

Georges Pelecanos présente ces 16 nouvelles consacrées à la ville de Washington. Il connaît bien la ville puisqu'il y est né en 1957 et y a situé nombre de ses personnages de privés. Producteur et scénariste de la célèbre série Sur Ecoute, un chef d'oeuvre de noirceur et de réalisme sur la ville et ses trafics de drogue, il est donc tout particulièrement bien placé pour introduire cet opus.

Washington est une ville de contraste, de métissage : d'une part une faible portion de la population qui migre au rythme des élections tous les 7 ou 8 ans, d'autre part des habitants issus du Sud qui y vivent depuis des générations, ou de « nouveaux arrivants » venus de pays européens après la guerre, puis de l'Amérique du Sud à partir des années 60.

Le contraste entre les nantis et les démunis y apparaît de manière encore plus
violente que dans les autres villes des Etats-Unis. Seule commune qui ne possède pas de représentants au Sénat, elle est par conséquent ignorée par les politiciens et les présidents qui n'y trouvent pas leur base électorale et les infrastructures sociales et publiques en souffrent particulièrement d'où l'impact sur la jeunesse et la délinquance.

Les nouvelles s'inspirent du découpage de la ville en quartier, utilement représentée par une carte au début du recueil, pour nous offrir un reflet aussi complet que possible de ces populations. Depuis Georges Pelecanos lui-même, en passant par des journalistes, des écrivains – célèbres ou non -, des professionnels de la justice ou…du crime, chacun apporte sa voix et brosse un tableau vivant de la capitale. Dures, comme « La capitale du monde » de Jim Patton sur l'esclavage des prostituées importées d'Europe de l'est, ou bien touchantes comme « Les noms des perdues de Richard Currey et son personnage de vieux juif rescapé des camps de la mort ; ce qui est sûr c'est qu'elles ne laissent pas indifférent et c'est ce qui fait toute la saveur du recueil.

Petit plus qui ajoute au plaisir de la lecture, la playlist que l'on peut découvrir dans le rabat de la couverture.

Pour moi cette lecture a été un grand plaisir et je découvrirai avec un enthousiasme d'autant plus grand les autres titres de la collection.
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